Les travailleurs du CTA courent derrière 5 mois d’arriérés de salaires

18 May, 2020 - 18:48

Les travailleurs du centre de traitement ambulatoire (CTA) des personnes atteintes du VIH/SIDA courent derrière des arriérés de salaires de 5 mois. Certains d’entre eux ne sont pas payés depuis le début de l’année 2020.

Créé en 2014, le CTA avait pour vocation de recevoir  et de traiter les malades mauritaniens atteints de sida. Auparavant les 130 personnes contaminées que comptait le  pays étaient transportés par voiture  au Sénégal pour se faire soigner. Aujourd’hui il reçoit au niveau de Nouakchott près de 8000 séropositifs. Entre 2004 et 2016, le personnel du centre n’a jamais connu de retard de salaire. Il était géré par la croix rouge française et était financé par le fonds mondial de lutte contre le SIDA pour  un montant de 32 millions de Dollars destiné  aux programmes  SIDA, tuberculose et le paludisme  et une contribution de l’Etat mauritanien chiffrée à l’époque à  27 millions, d’Ouguiyas.  En 2016, suite à des détournements avérés, l’Etat  décide alors de reprendre le centre. Le CTA est désormais rattaché au centre national hospitalier (CHN). Et depuis cette date,  les employés de ce centre accusent des retards de salaires. Dans la foulée, les fonctionnaires de l’Etat détachés dans le centre ont vu, eux,  leurs consistantes indemnités (soit le quadruple de leurs salaires) réduites de moitié, en plus de la suppression des heures supplémentaires  et des astreintes. Informée de la situation de ces pères et mères de famille du CTA, Kadia Malick Diallo, députée à l’Assemblée Nationale a interpelé le ministre des finances sur cette question lors des discussions sur la loi  de finances rectificative 2020. Il a promis de régler le problème mais jusque là, les travailleurs n’ont rien vu venir. Imaginez le désarroi des ces employés  à quelques 5 jours la fête de Korité. Le Fonds mondial de lutte contre le Sida est géré par le secrétariat national  exécutif de lutte contre le SIDA, relevant  lui-même de la primature. Deux députés du parti Tawassoul ont effectué une démarche auprès du secrétariat exécutif national de lutte contre le Sida qui gère les financements du fonds mondial pour trouver une solution à ce problème. Sans succès pour le moment.