Faits divers… Faits divers… Faits divers…

18 December, 2014 - 01:11

La bande « Lekhal » revient au cachot

Abdallahi « Lekhal » (« le noir » en hassaniya) est tristement célèbre. C’est un bandit de grand chemin bien connu de nos prisons. On l’a affublé de ce sobriquet pour le distinguer des autres Abdallahi truands : « le vainqueur », « le dangereux », « le serpent »… Son palmarès de délinquant n’en est pas moins fourni. Déféré et écroué des dizaines de fois, en diverses prisons du pays, il s’est notamment fait remarquer en celle de Dar Naïm où une violente bagarre l’opposa, en 2005, à feu M’barek, décédé à l’âge de 19 ans. L’altercation avait dégénéré, une journée durant, et il avait fallu l’intervention de tout un escadron de la Garde pour y mettre un terme. Pour en sanctionner les auteurs, le Parquet avait décidé de les transférer hors de Nouakchott. M’barek, qui mourra deux années plus tard, à Kaédi et Lekhal à Aleg.

Abdallahi est relâché un peu plus tard et revient derechef à ses vieilles méthodes d’enrichissement aussi prompt qu’illicite. Repris en 2007, il est à nouveau écroué à Dar Naïm, y établissant florissant commerce où tout est vendu, drogue comprise. Toujours amateur de bagarres, il sera convoqué par deux fois au Parquet. Relâché il y a deux mois, Il reconstitue une bande, avec d’autres récidivistes : Yacoub Koné, Maguat Sy, Koné ould Youmbaba et Cheikh Baye. Bilan : une vingtaine de cambriolages, plusieurs vols à main armée et multiples autres agressions. Ils ont braqué plusieurs personnes au marché Capitale au cours de la semaine écoulée et fini par tomber dans les filets de la Brigade de Repression du Banditisme (BRB). Après quelques jours de garde à vue, ils ont été déférés au Parquet qui a aussitôt transféré leur dossier au quatrième cabinet dont le juge d’instruction les a envoyés immédiatement en prison.

 

Rapt et viol d’une mineure

F.S. est une fille de quinze ans qui habite au quartier PK7 de Riyad. Il y a quelques jours, elle revenait à pied d’Arafat et longeait le cimetière, quand une Mercedes 190 s’est arrêté à sa hauteur. « Je te dépose ? », lui lance galamment le chauffeur, seul à bord. « Merci, je vais tout près », lui répond-elle. Il insiste, elle finit par accepter. Mais au lieu de continuer tout droit pour l’emmener chez elle, la voiture bifurque à droite. « Hé ! Où vas-tu ? », s’exclame la jeunette apeurée. –  Pas de soucis ! Je passe à Dar El Baïdha pour une urgence et je te dépose en suivant ». La jeune fille ne pipe mot, vaguement rassurée par ces propos et la musique doucereuse que distille le magnéto du véhicule.

Mais la voiture dépasse à présent les dernières maisons de ce quartier isolé et continue vers la plage. Une nouvelle protestation de la fille est vite réduite au silence par des menaces, cette fois, couteau bien en vue. La voilà conduite dans une concession abandonnée non loin du wharf, brutalement violée et abandonnée. Deux heures plus tard, des personnes de bonne volonté l’ont recueillie pour la ramener chez elle.

 

Voleuses voilées

Z.C. est une jeune femme du quartier Oum El Mouminine, vers le Carrefour. Etudiante à l’Institut des hautes études islamiques, elle monte, chaque jour, à huit heures, pour ne revenir chez elle qu’après quatorze heures, en compagnie de son mari qui travaille en ville et ses enfants qui sortent de l’école. Il ya deux jours, sa mère, qui habite juste à côté, reçoit, dans la matinée, la visite de deux jeunes fille voilées. « Z.C. nous a permis de venir réviser chez elle en son absence », déclarent-elles. La pauvre dame, qui voit souvent sa fille en compagnie de telles femmes, n’y voit rien d’inconvenant et passe aussitôt les clefs à l’une d’elles qui se dirige aussitôt vers la maison de sa fille.

Lorsque Z.C. revient, à l’heure habituelle, elle passe prendre ses clefs chez sa maman. Celle-ci l’informe de la visite des deux voilées. Z.C. s’en alarme car elle est bien certaine de n’avoir jamais donné une telle autorisation. Trois pas suffiront à la convaincre du bien-fondé de ses craintes : les portes de sa maison sont grandes ouvertes, les visiteuses ont disparu, ainsi que bijoux, quelques habits et une forte somme d’argent. L’enquête s’annonce difficile.

MOSY