Faits divers ...

25 December, 2014 - 09:04

Une dangereuse bande coffrée

C’est bien connu de tous : la plupart des quartiers d’Arafat et ses environs constituent des lieux de haut risque. La délinquance et le crime sont au quotidien et les populations vivent sous le spectre de la terreur. Au cours de ce mois, c’est en ses zones sud et sud-est que des dizaines de domiciles et commerces ont été cambriolés. Plusieurs braquages et vols à main armée y ont été également signalés. Des personnes ont été même grièvement blessées, avant d’être délestés de quelque bien.

Mais depuis deux semaines, les éléments de recherche du commissariat de police d’Arafat 3 sont sur une piste et, le vendredi 20, ils dénichent un suspect. C’est un récidiviste, appelé Yahya ould Mohamed, dit Papis. Sa collaboration va permettre de surprendre les membres d’une bande qui dormaient tranquillement, dans une cabane au quartier Kandahar. Brahim, alias « Papa » est le chef de la bande. Il est menotté le premier. Son adjoint, Lehbous ould Ramdane, un ex-policier radié, est arrêté en suivant. Puis, un à un et sans problème, le reste de la bande. Le brigadier Etghana et ses hommes peuvent être contents.

Leur repaire se révèle une véritable caverne d’Ali Baba. Plusieurs ordinateurs et téléphones portables y sont stockés, en attente d’être écoulés. Des sommes d’argent, des habits et des objets de luxe entassés en vrac. « Papa » et compagnie ont passé quelques jours en garde à vue avant d’être déférés et écroués.

 

Sidi Mohamed l’escroc enfin dans les filets

Les troupeaux de vaches et de chameaux ne sont jamais au complet, surtout en temps de maigres pâturages. Chaque campement reçoit, quotidiennement, des méharistes en quête de quelque animal perdu. Les bêtes sont, à l’ordinaire, aisément reconnaissables, en raison des marques au fer rouge, aux initiales du propriétaire sinon à un signe de famille ou de tribu.

Depuis quelques temps, un homme se présentait, sous le nom d’El Arbi, à des propriétaires du Trarza en chercheur chevronné d’animaux égarés. A ceux qui acceptaient ses services, il leur demandait une avance et un délai de dix jours pour ramener la bête au bercail. Puis disparaissait à jamais. La chance n’a cependant pas continué à lui sourire. Plusieurs propriétaires arnaqués se sont juré de le coincer et ont alors engagé des détectives privés à cette fin. Il a été arrêté, voici quelques jours, à Dar Naïm. Il s’appelle, en fait, Sidi Mohamed ould Mohamed. Remis à la police, il a fini par craquer et cracher le morceau, avant d’être déféré et écroué.

 

Une célèbre restauratrice accusée de fournir des aliments périmés

Quasiment tous les habitants des quartiers Carrefour Arafat et Ten Soueïlim connaissent N’dèye, une restauratrice sénégalaise dont l’établissement est situé sur l’axe central « Chinoise Mellah », presque en face de Souk Mecca. Ce restaurant très fréquenté refuse du monde tout au long de la journée. De longues files d’attente se forment dès midi, en quête  d’un plat de riz au poisson ou autre fameuse spécialité culinaire de cette femme. Juste à côté, se tient un concurrent mauritanien. Quoique celui-ci semble respecter toutes les normes d’hygiène, il ne reçoit que de rares clients.

Des mauvaises langues affirment que N’Dèye a recours à la sorcellerie. Il y a quelques jours, une voiture de police s’arrête devant son restaurant. Quelques agents en descendent et somment la cuisinière de cesser toute activité car elle est accusée de vendre des aliments périmés. Ce sont des éléments du GSSR qui ont porté plainte. Ils auraient pris livraison de quelques plats de riz au poulet qu’ils n’auraient pas eu le temps de manger sur le champ. Une heure plus tard, la nourriture se serait retrouvée en tel état de pourriture que des vers y auraient été nettement visibles.

Une énorme foule de curieux s’est massée toute la soirée devant le restaurant, bloquant la circulation. Le procureur de la République s’est rendu sur place, en compagnie de quelques éléments de la police d’hygiène et de la défense du consommateur, pour dresser le constat. Embarquée au commissariat d’Arafat 2, la dame a cependant été relâchée le lendemain et a repris son activité, comme si de rien n’était. Serait-ce la sorcellerie qui l’aurait délivrée ?  Alors que certains la voyaient déjà en taule pour longtemps et son restaurant fermé, puisqu’il serait loin, affirment-ils, des normes d’hygiène. A moins que la jalousie, pardine, et la médisance…

Mosy