Faits divers… Faits divers… Faits divers…

5 February, 2015 - 01:37

Un boutiquier grièvement blessé par des bandits

La zone de Dar Naïm est une des plus dangereuses de Nouakchott. Les crimes et délits y sont lots quotidiens, malgré l’activité des commissariats de police et des rondes de la gendarmerie. Dans certains quartiers comme  Lemgheïty ou El Hay Sakin, circuler à des heures tardives constitue un haut risque. Des personnages tristement célèbres, comme El Eïdhadh, les frères Feliya ou Hassen le soldat y font la loi.

Secteur 16, il y a trois jours, vers vingt-trois heures. Voici un boutiquier seul dans son échoppe qui se trouve dans un coin un peu isolé. Trois jeunes hommes entrent et demandent un paquet de cigarettes. Au moment où le commerçant se tourne pour prendre une cartouche de cigarettes, un des clients lui assène un coup de couteau dans le dos ! L’infortuné marchand s’écroule. En quelques minutes, les malfaiteurs vident le tiroir, se saisissent d’un lot de cartes de recharge, avant de disparaitre. Le blessé, qui a perdu beaucoup de sang, sera peu après évacué vers l’hôpital Cheikh Zayed  où il se trouve toujours, en réanimation. Aux dernières nouvelles, les commissariats de police de la zone n’ont pu, jusqu'à présent, recueillir la moindre piste pour appréhender les criminels.

 

Brahim « Bazin » dans ses œuvres

A l’est de Nouakchott, c’est une célébrité de la délinquance. S’attarder à circuler, vêtu d’un boubou de bazin, en certains quartiers comme Toujounine, Bouhdida, Ten Soueïlim ou Mellah, cela veut quasiment dire vouloir offrir sa tenue au récidiviste Brahim ould Abdallahi, plus connu sous le pseudonyme de Brahim « Bazin ». Ce bandit ne braque jamais pour de l’argent, de l’or ou autre valeur. Non. Son seul souci, c’est le boubou de bazin. C’est pourquoi lui a-t-on donné ce sobriquet.

Brahim ne porte jamais d’arme et il lui est difficile d’user la violence envers ses victimes. Doté d’une force physique phénoménale, il  se contente de demander à quiconque croise-t-il, vêtu du précieux tissu, de lui donner gentiment son boubou ; plus exactement lui rendre, puisque Brahim s’en considère l’unique légitime propriétaire. Ceux qui obtempèrent  sont aussitôt libérés sans problème. Dans le cas contraire, les voilà vite forcés à se dévêtir.

Brahim, qui a séjourné plusieurs fois en prison, est actuellement en liberté et ramène chez lui, chaque nuit, son content de bazins. Une fois, il délesta, dans une ruelle obscure, deux jeunes hommes de leurs boubous. Mais, arrivé dans un coin éclairé, il constata que le tissu de ces vêtements n’était pas du bazin. Et de se lancer, aussitôt, sur les traces des deux jeunes hommes. Lorsque ceux-ci le voient accourir, ils prennent leurs jambes à leur cou. Brahim les poursuit et finir par les rejoindre. Les gamins sont morts de trouille. « Mahi mouchkila ! », les rassure-t-il, « Je veux tout simplement vous rendre vos boubous que je prenais pour du bazin ezbi mais c’est du tissu chinois ! »

 

Un couple agressé par des malfaiteurs

A.O.M. est taximan. Il passe la journée à circuler dans les rues de Nouakchott à la recherche de clients. Le soir, il revient, extenué, à son domicile, au quartier Abou  Dhabi de Tarhil, pour diner et  dormir.

Il y a quelques jours, le voici revenu plus tôt que d’habitude car il doit emmener sa femme faire des courses, avant de rendre tous deux visite à des parents. Au retour, vers 23 heures, la voiture a une petite panne, sur l’axe Messoud, dans un endroit sombre et désert. A.O.M. descend et ouvre le capot. Son épouse reste à l’intérieur de la Mercedes 190. Soudain, quatre solides gaillards surgissent et entourent la voiture. « Donne-nous à fumer ! », lance celui qui semble le chef de la bande. « Désolé, je fume pas », répond le taximan. Un des lascars lui assène une violente gifle et les voilà tous à rouer A.O.M. de coups. Sa femme hurle «au secours ! », tandis que les bandits vident les poches du taximan avant de prendre la poudre d’escampette à la vue d’une voiture qui arrive. Heureusement, A.O.M. n’est pas gravement blessé, juste quelques égratignures. Il est allé déposer sa déclaration à la police mais les bandits n’ont pu être identifiés.

Mosy