Le gaz de banda fait toujours rêver

3 March, 2015 - 18:33

Contre vents et marées, et en dépit de toutes les rumeurs alarmantes, la Mauritanie, le Sénégal et Mali entendent poursuivre les efforts en vue de la production de l’énergie électrique à partir du gaz de Banda.

 C’est dans cette perspective que Nouakchott a abrité mardi une rencontre  triangulaire de concertation  impliquant les 3 pays  pour faire le point  sur le projet  « Banda GAS To Power » suite à la décision du gouvernement de restructurer le développement du champ gazier.

Cette rencontre, organisée du lundi au mardi, a permis « des échanges entre experts, au niveau des  ministres et des visites de terrain pour  mesurer l’évolution significative de la construction à Nouakchott d’une centrale duale dont la mise en service d’une première tranche de 120 mégawatts, actuellement en cours, permettra de commencer à exporter l’énergie excédentaire vers le Mali et le Sénégal dès cette année.

   La construction d’une extension de 60 mégawatts, qui portera la capacité à 180 mégawatts, est bien avancée pour une mise en œuvre avant la fin de l’année 2015 ».

Le ministre mauritanien de l’énergie, Ahmed Salem Ould Béchir, ses homologues du Sénégal, Maimouna N’Doye Seck et du Mali, Mamadou Frankali Keita, ont mis en avant «l’importance stratégique de ce projet» dans le cadre de l’intégration sous régionale et ce qu’il représente pour l’approvisionnement en énergie.

Au cours de cette réunion, « le gouvernement mauritanien a confirmé que tous les engagements de fourniture transitoire d’énergie en attendant l’arrivée du gaz seront honorés en volume dans les délais impartis grâce à la première tranche du Projet Banda GAS To Power et aux capacités en énergie renouvelable disponible ou en cours de construction (une centrale éolienne de 30 mégawatts à Nouakchott).

Les ministres ont annoncé leur décision de poursuivre les négociations déjà avancées,  pour la mise au point de contrats d’achat d’énergie dés que la feuille de route sur le développement en amont, en cours d’élaboration sera finalisée.

L’énergie extraite  du gaz de Banda devrait être commercialisée par la Société de Production de l’Electricité à partir du Gaz (SPEG). Le tour de table de cette entreprise publique était initialement constitué par la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), la Société Mauritanienne d’Electricité (SOMELEC) et TASIAST Kinross, filiale mauritanienne d’une société aurifère canadienne.

Cette dernière s’est retirée de la SPEG créant la nécessité d’une restructuration.