Mauritanie : Nouakchott, une capitale de tous les dangers

6 July, 2014 - 14:27

Depuis déjà des mois les Nouakchottois vivent dans des conditions difficiles pour le ramassage de leurs ordures ménagères. Cette situation résulte des problèmes que rencontre la sociétéDragui Transport Mauritanie, la filiale du groupe français Pizzornopour la collecte et la mise en décharge des déchets de la Commune urbaine de Nouakchott

Faute de pouvoir régler un cumul d'arriérés estimé à plus de 4 milliards d'ouguiya les autorités de Nouakchott auraient rompu unilatéralement le contrat. Résultat des courses, des déchets à ciel ouvert et des odeurs pestilentielles qui envahissent les quartiers. 

Cet immobilisme des pouvoirs publics inquiète les observateurs malgré un repreneur national dont le service va coûter plus cher au contribuable mauritanien. Avec les inondations en perspective et le niveau de la mer qui ne cesse d'augmenter les habitants craignent le pire. 

Les scènes quotidiennes se passent de commentaires. Des odeurs pestilentielles des ordures ménagères dans les maisons et dans les rues à côté de la mer. Nouakchott est envahie depuis des mois par ces poubelles faute de ramassage et d'enfouissement. 

La principale raison la société Dragui Transport Mauritanie, filiale du groupe français Pizzorno spécialisé dans la collecte et la mise en décharge des déchets de la Communauté urbaine de Nouakchott a cessé ses activités en mai dernier faute d'un accord avec les autorités du pays dans une affaire d'arriérés estimée à plus de 4 milliards d'ouguiya. La Mauritanie aurait rompu unilatéralement le contrat. 

C'est un repreneur mauritanien qui semble avoir les choses en mains mais dont le service coûterait plus cher que le normal. Pour 40 jours il réclamerait près de 700 millions d'ouguiya alors que le même service était facturé par Pizzorno à 350 millions. Ce sont les contribuables qui vont devoir encore payer la différence et pour avoir quelles solutions face à des poubelles qu'ils retrouvent un peu partout.

Avec la saison de pluie qui arrive les risques de maladies sont énormes et aussi d'inondation. Dans les quartiers fragiles déjà les habitants ne pourront pas supporter cette double peine. Catastrophe écologique et catastrophe naturelle. L'urgence pour la capitale c'est l'hygiène et la propreté en attendant les pluies. Un nouveau défi de la nouvelle société mauritanienne de collecte des déchets qui devra reprendre les 3000 travailleurs en chômage technique.

Face à l'immobilisme des pouvoirs publics des initiatives citoyennes sont à encourager pour éviter le pire.
 

Baba Kane

 

cridem