LE CRAN S’INSURGE CONTRE L’INSTRUMENTALISATION DE « LA TAILLE DE L’AFRIQUE »

1 April, 2016 - 11:19

Du 16 au 19 Mars 2016, s’est tenu le Festival de Géopolitique de Grenoble. A cette occasion, un collectif grenoblois de chercheurs, en parallèle dudit Festival, a proposé : « la première Edition des Rencontres de Géopolitique Critique… ». La motivation du « Collectif grenoblois » émanait essentiellement du questionnement relatif à « la taille de l’Afrique » retracée dans les lignes du Journal Le Monde-Afrique dont le lien suit http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/03/19/l-afrique-vient-elle-de-changer-de-taille_4886067_3212.html

 

            « Un continent grand comme la Chine, l’Europe, le Brésil et les Etats-Unis réunis, un milliard d’habitants qui seront 2 milliards en 2050, des taux de croissance inconnus jusqu’alors qui permettront d’amorcer enfin, le développement… ». Tel est le préambule de l’Edition 2016 du Festival de Géopolitique de Grenoble, lequel a autorisé que le Journal Le Monde-Afrique, partenaire du Festival, puisse s’interroger sur cette insolite « découverte » en ces termes :

 

            « Mais pourquoi aurions-nous été aveuglés si longtemps sur la taille de l’Afrique au point de n’en pas saisir toutes les opportunités ? ».

 

            La réponse apportée par l’article dont le lien est ci-dessus repris, trouve son explication « apparente » dans la projection cartographique, vieille de cinq siècles (XVIème siècle) qui « représente une Afrique de 30 millions de km² plus petite qu’une Russie qui n’en couvre que 17 millions… ». Ainsi, l’erreur d’appréciation serait attribuée au « système de projection dit de Mercator… mis au point au moment où l’Europe étendait son influence commerciale et politique sur la planète… » Ce système de projection conçu à dessein « donne priorité au respect des angles, de façon à servir la navigation… ».

 

            Dans le fond, il était du plus haut intérêt pour l’Europe du XVIème siècle, de construire dans « les représentations mentales et idéelles, l’image d’un hémisphère Nord écrasant de son immensité et de sa position apparentes, l’hémisphère Sud… », tout comme il était inadmissible qu’ait pu être encouragée « une représentation de l’Afrique plus grande que l’Europe, les Etats-Unis, la Chine et le Brésil réunis… ». Une telle représentation à l’époque, eût été sujette à caution,  en ce qu’elle aurait dévoilé au moins « les appétits prédateurs du Nord », au pire, aurait envoyé un « signal axiologique fort » dans l’imaginaire et la conscience collective des peuples africains, relativement à leur importance et à leur grandeur. Toutes choses qui eurent été inacceptables au moment où émergeait en Europe « une taxinomie de l’infériorité et de l’historicité rétrograde de la race noire » que la science et les philosophies « clivantes » occidentales s’évertuaient à présenter comme « une erreur voire une imbécilité de la création ».

 

            En passant « du système de projection dit de Mercator au système … dit de Peter… L’Afrique apparaît dans toute son immensité de deuxième continent le plus vaste du monde… » Devra préciser le Journal.

 

            L’article appelle, au regard de la nouvelle géopolitique mondiale multilatérale de l’Afrique où la Chine et l’Arabie Saoudite étendent leur influence : « une déconstruction de l’idée de l’opposition Suds/Nords… qui permettrait entre autres de ne plus voir les problèmes africains comme distincts des préoccupations européennes… ». La  même parution en arrive, au sujet de l’Afrique, à l’interpellation suivante : « il faudrait pouvoir mettre au clair, le passé récent qui continue de nous lier à elle… proposer une approche postcoloniale qui ne soit pas une fixation sur une période de notre passé difficile à assumer (…) mais d’enclencher des représentations du continent africain qui, enfin échappent au binarisme et au machiavélisme (…) ».

 

            Cette préoccupation était déjà celle du Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN) dans sa Tribune, intitulée : le Devoir de la France : ce qu’il me semble utile de dire http://www.journalducameroun.com/article.php?aid=21303lorsque regrettant « l’incapacité de la France de passer de la tutelle monétaire à une tutelle de développement de l’Afrique », nous soulignions :

            « la France a le devoir historique de repenser son rôle de « tiers garant » au sein de la zone Franc et se positionner en partenaire solidaire, sincère et soucieux du développement économique de ses anciennes colonies. Cinquante sept ans de fréquentation monétaire commune l’y oblige. Cinquante sept ans de coopération et d’accords qui, s’ils n’avantageaient pas la France, les IFI et les créanciers du Nord, seraient frappés de caducité. Nul ne s’y méprend.

 

            (…) Ne pas conduire une réflexion visant la « reconversion du regard et des actions de la France, à l’endroit de l’Afrique et principalement de ses anciennes colonies, serait préjudiciable à la dynamique mondiale de l’heure qui est à « la réinvention d’un nouveau modèle de développement affranchi des dégâts collatéraux du consumérisme et du diktat de la haute finance ».

 

            Dans le second volet du triptyque relatif aux attentes des Africains, nous postulions que le développement de l’Afrique comme du monde à venir, s’inspire de ces quelques lignes de l’encyclique « Notre maison commune » Laudato si du Pape François : « on a tendance à croire que tout accroissement de puissance est en soi progrès, un degré plus haut de sécurité, d’utilité, de bien-être, de force vitale, de plénitude des valeurs, comme si la réalité, le bien-être et la vérité surgissaient spontanément du pouvoir technologique et économique lui-même. Le fait est que l’homme moderne n’a pas reçu l’éducation nécessaire pour faire bon usage de son pouvoir, parce que l’immense progrès technologique n’a pas été accompagné d’un développement de l’être humain en responsabilité, en valeur, en conscience. Chaque époque tend à développer peu d’auto-conscience de ses propres limites ».

 

            Conscient de ce que « les avancées de la science et de la technique ne sont pas équivalentes aux avancées de l’humanité et de l’histoire… » Nous sollicitions de la France qu’elle « ose pouvoir peser pour que soit possible, un élargissement du regard sur l’idée que la liberté humaine est capable de limiter la technique, l’orienter, comme la mettre au service d’un autre type de progrès, plus sain, plus humain, plus social, plus intégral ». Ce challenge, soutenions-nous, était et demeure, la condition sine qua non du « changement de la matrice des rapports entre l’Afrique et le monde… ».

 

            Nous invoquions ainsi une « ère nouvelle fondée sur la reconnaissance de nouveaux horizons éthiques(…) » qui impliquerait « une révolution politique et culturelle courageuse(…) ».

 

            Si pour des raisons idéologiques, historiques, scientifiques et hégémoniques, « la taille de l’Afrique » avait été volontairement ou accidentellement sous-estimée et sa position intervertie : le Sud étant en réalité le Nord et le Nord de l’Afrique sa partie méridionale, l’Europe serait en dessous de l’Afrique sur la Mappe Monde et l’Afrique, au-dessus de l’Europe, avec les implications axiologiques que l’on sait ou que l’on veut taire.

 

            Le livre Mes étoiles Noires de Lilian Thuram cité fort à propos dans l’article dont la publication a suscité notre réaction, évoque précisément, « l’instrumentalisation de la taille réelle de l’Afrique », comme suit : « Placer l’Europe en haut est une astuce psychologique inventée par ceux qui croient être en haut pour qu’à leur tour les autres pensent être en bas (…) rien n’est neutre en termes de représentation. Lorsque le Sud finira de se voir en bas, ce sera la fin des idées reçues ».

 

            C’est pourquoi nous partageons entièrement le point de vue exprimé dans l’article, lequel veut que l’Europe en poursuivant « une coopération » qui s’apparente à « la coercition dans la fabrique sociale et spatiale, ne participe qu’à maintenir une forme de lecture réductrice du monde (…) qu’à poursuivre une quête praxéologique qui continuerait de mettre la connaissance au service de la valorisation économique ».

 

            Sous ce prisme, nous avisions qu’il était dans l’intérêt de la France de revisiter voire réviser en profondeur « le logiciel de ses accords de coopération tournés vers « les plus-values engrangées » par la haute finance, pour les réorienter en vue du développement de l’Afrique ». Dans la même veine, nous soutenions que : « l’Afrique est l’avenir de la France, la France étant condamnée à faire de l’Afrique « une alliée sûre et fière des avancées auxquelles elle aura contribué à favoriser(…) ».

 

            Aveuglé par « la malédiction de l’immédiateté du gain et de l’insatiabilité du profit », l’Europe a accumulé sans discontinuer « un pactole inestimable » au prix de la déportation, de la sueur et du sang des fils de l’Afrique ; de l’exploitation éhontée de ses richesses humaines et naturelles qui n’ont contribué qu’à renforcer son « ivresse de puissance » et sa conviction que la « sécularisation du mensonge » sur la taille du « gâteau africain » serait perpétuelle.

 

            Mais, il est aujourd’hui prouvé, qu’il existe des limites à la course effrénée « de l’avoir » qui occulte et  réifie « l’être »  qui le produit (…) Il est tout aussi établi qu’afin d’asseoir son hégémonie économique, financière et son diktat idéologique, l’Europe n’avait d’autre choix que de se complaire  pendant cinq siècles, à entériner une vision « réductionniste » de la « taille de l’Afrique », instillant dans « les universaux mentaux » des Africains et l’inconscient collectif des peuples du monde, une échelle indicible des valeurs qui relèguerait l’Afrique au bas de l’échelle et hisserait l’Europe en haut de celle-ci.

 

            Le système de projection dit de Mercator maintenu pendant cinq siècles n’était donc pas dénué de la batterie d’idées reçues visant la marginalisation de l’Afrique de « la géostratégie développementale du monde » et son cantonnement, même en plein début du vingt-unième siècle au rang des continents condamnés à « ne jamais rentrer dans la civilisation ».

              

            Le discours de Dakar de l’ancien Président Français Nicolas Sarkozy sur l’homme noir s’insère dans le maillage des idées arrêtées et fixations passéistes qui continuent de donner à visualiser l’Afrique sous le seul angle de la marginalité et de l’exclusion, en vue de n’en attendre qu’une fonction de « pourvoyeuse de richesses destinées à l’essor de l’Europe ».

 

            Que dans son allocution à l’adresse des étudiants de l’Université d’Abidjan : http://www.parismatch.com/Actu/Politique/Le-discours-d-Abidjan-de-Nicolas-Sarkozy-932447 pratiquement dans le même intervalle que la tenue du Festival de Géopolitique de Grenoble, Nicolas Sarkozy ait plaidé pour « un programme massif d’aide au développement de l’Afrique… » Ne peut, à notre entendement, paraître qu’indécent, insolite et inapproprié.

 

Venant du locuteur du discours de Dakar, tout Africain serait en droit de se demander si le temps était venu, aux yeux de Nicolas Sarkozy, pour qu’enfin, l’Afrique rentre dans l’histoire ? ».

 

            Le choc démographique sans précédent de l’Afrique que Nicolas Sarkozy décline sous le prisme de la jeunesse du continent en ces termes :  « En Afrique sub-saharienne, 75% de la population a moins de 35ans (…) 8 à 10% de croissance ne suffiront pas, il faut créer des emplois. L’industrie africaine doit créer de la valeur ajoutée… » est vraisemblablement « un clin d’œil visant à redorer son image honnie » auprès de la jeunesse africaine dont on sait, à l’instar de nombreux africains, qu’elle ne souhaite, en aucun cas, voir même en image «le protagoniste majeur de l’assassinat du Président Lybien Mouammar Khadafi et l’instigateur actif de l’humiliation du Président élu de Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo ».

Celui qui prétend aujourd’hui pouvoir « favoriser des investissements d’infrastructures massifs en Afrique Subsaharienne… » doit savoir que les peuples africains n’ont pas « la mémoire courte… ».

 

            En tant que Vice-Président du CRAN, chargé des relations avec l’Afrique  et des Affaires Internationales, j’avais dans la tribune sur « le Devoir de la France », attiré l’attention sur la désaffection que suscitait dans l’opinion et la sensibilité des Africains, « l’activisme économique répressif et l’autoritarisme militaire néocolonial français sous Nicolas  Sarkozy ».

 

            Je prévenais à propos de la Lybie que : « la production en plein XXIème siècle de la capture d’un Président, fût-il dictateur et son assassinat programmé par la France, alors présidée par Nicolas Sarkozy, [était] un extrême et fâcheux précédent (…) ». J’ajoutais s’agissant de la Côte d’Ivoire : « imposer par la force un individu jugé accommodant et propice aux intérêts de l’Occident est malsain (…). La France de Nicolas Sarkozy a adressé un message mal reçu par les Africains. Nul ne peut présager de la désaffection qui s’en est suivie… »

 

            Il va sans dire qu’émanant de Nicolas Sarkozy, les projets envisagés pour le développement de l’Afrique, quelles que soient leur pertinence, leur générosité et leur opportunité ne peuvent être tenus par les Africains que pour des « effets d’annonce de circonstance », des « projections volontaristes de façade ». Ceci, d’autant mieux que dans l’article paru sur le site de Paris Match intitulé «le succès de l’Afrique fera reculer le cancer djihadiste» le 18 mars 2016, le « nouveau défenseur du développement de l’Afrique » reste très imprécis sur « la lame de fonds » des sources d’investissements ainsi que sur leur destination. Quelle philosophie est appelée à sous-tendre lesdits investissements ?

 

            Sont- ce, comme nous le postulions : « des investissements massifs » issus des fonds du « compte d’opération logé au Trésor français » et véritablement orientés vers la redéfinition d’une relation franco-africaine ou Europe-Afrique au service d’un autre type de progrès, de développement de l’Afrique, plus sain, plus social, plus intégral ?

 

            Difficile d’y voir clair ; impossible de décrypter quoi que ce soit.

            Le CRAN qui reste vigilant et s’emploie à une veille permanente sur toutes les formes de discrimination, ne peut être que sur ses gardes devant ce « regain d’intérêt focalisant la taille de l’Afrique » dont il est constant qu’elle fait depuis cinq siècles « l’objet d’une infâme et ignominieuse instrumentalisation ».

 

            Le « cancer djihadiste » dont Nicolas Sarkozy projette qu’il connaîtra un recul grâce au « succès de l’Afrique » a tous les accents d’une propagande sans lendemain….De fait, il est de notoriété quasi-indiscutable que « l’épouvantail sécuritaire » est l’une « des armes secrètes » utilisées par le Nord pour accroître sa présence militaire dans le Sud à travers la signature de nouveaux accords de coopération militaire Nord-Sud, l’établissement des bases militaires dans les pays du Sud ; la densification des fournitures d’armes et autres appareils sécuritaires ; les entreprises de déstabilisation par la création de nouveaux «foyers de tension »(…). Il faut bien justifier la nécessité de cette présence(…).

Soyons sérieux ! A qui profite la déstabilisation des pays du Sud ?

        Au-delà de la rhétorique révoltée des discours compassionnels et vexatoires condamnant les actes lâches et odieux perpétrés contre les paisibles populations du Sud, le Nord devrait pouvoir courageusement insérer « la menace djihadiste » dans le prolongement de la prolifération des armes légères et puissamment meurtrières, qui alimentent vertigineusement les comptes des lobbies d’armes à feu de l’hémisphère Nord.

Dans une interview accordée à France 2, le Ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve faisait en substance remarquer après les actes terroristes perpétrés de récente mémoire, en Belgique, qu’il est inacceptable que ce soient les lobbies de marchands d’armes qui fassent le siège auprès des gouvernements et des Institutions européennes pour retarder les mesures visant le contrôle et la maîtrise de la prolifération des armes dans le monde.

Les attentats de Bamako au Mali, Ouagadougou au Burkina Faso et très récemment de grand Bassam non loin d’Abidjan en Côte d’Ivoire, témoignent d’un « modus operandi » identique et symptomatique d’un message subliminal  adressé par le Nord aux Africains : « Vous ne serez jamais en paix tant que vous ne vous soumettrez pas à « la dictée » que nous vous lirons et qu’il vous appartiendra d’écrire,  sans faute. Car, il s’agira d’une dictée –copie… accompagnée d’un Nota Bene : « Malheur à qui se fourvoie, subvertit ou travestit sa copie… ».

Fidélité, loyauté indéfectible, « soumission » donc « dépendance » : voilà la traduction opérationnelle de la dictée ou du diktat adressé par le Nord au Sud…

 Retenez en ce que vous voudrez ! Une question subsiste : binarisme et machiavélisme seraient-ils pour longtemps encore, les maîtres-mots de la géopolitique mondiale ?

Revenu des considérations que m’inspire l’évocation par Nicolas Sarkozy, de « la menace djihadiste » en Afrique, je peine contre vents et marées, à admettre qu’elle n’est pas liée à « la punition » infligée aux peuples qui osent s’affranchir de la tutelle de ceux qui les dirigent, sans requérir l’avis de leur véritable Maître situé en Occident.

 

            -Quel développement de l’Afrique est-on en doit d’attendre dans un contexte au sein duquel perdurent les alliances mafieuses, les réseaux occultes de malfaiteurs, les pactes secrets de non-agression signés avec une engeance sans foi, ni loi en dehors de celle de l’argent ?

 

            -Reconduire une manière de statu quo où la peur le dispute aux actes de guerre commis par « les rentiers du terrorisme » n’est rien moins qu’un nouveau message à l’adresse des peuples Africains qui dit en substance : «vous ne vous développerez pas sans avoir recours à nous, sans notre secours, sans notre permission (…) ».

 

            Il convient, en vertu de ce qui précède, que les Africains s’organisent et n’attendent pas, comme c’est le cas depuis « les indépendances octroyées par l’Occident », des solutions venues d’ailleurs…

 

            « Le collectif grenoblois » qui a eu la lumineuse initiative dès cette année de publier la première Edition des Rencontres de Géopolitique Critique, sera, nous l’espérons, une source d’inspiration pour de nombreux chercheurs africains appuyés et soutenus en cela par des mécènes africains.

 

L’élite africaine et les milieux d’affaires africains doivent se convaincre que « tout est lié ».

 

Des recherches sérieuses et approfondies doivent être conduites par nos éminents chercheurs africains  sous la houlette des ONG africaines et le parrainage financier des hommes d’affaires  africains, lesquels doivent prendre conscience des enjeux planétaires et des opportunités insoupçonnables qu’offre dans un horizon proche, le rétablissement de la vérité sur « la taille de l’Afrique.»

 

            Au conseil Représentatif des Associations Noire de Fran, nous avons notre idée de la véritable taille de l’Afrique. Aussi sommes-nous enclins à affirmer qu’attendre la validation de la thèse selon laquelle  « le Continent Africain  est le plus vaste du monde » par ceux qui, cinq siècles  durant, ont entretenu « le mensonge » et convaincu la planète entière, du peu d’intérêt que revêtait la question, serait  courir le risque « d’une nouvelle instrumentation, non seulement de la taille de l’Afrique, mais aussi du développement de l’Afrique ».

 

Guy Samuel NYOUMSI

Vice-président du Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN),

Chargé des Relations avec l’Afrique et des Affaires Internationales

 

                            Contact : gsnyoumsi@gmail.com