Faits divers… Faits divers… Faits divers…

13 August, 2014 - 15:58

Un policier agressé par des bandits

B.O.D., un jeune policier, aime à se balader, la nuit, en tenue civile. Il y a quelques jours, il quitte, vers minuit, le domicile d’un de ses amis à Arafat, au quartier école Cheikh Hamahoullah. Contrairement à son habitude, il n’a pas son arme de service sur lui. Mais, dans une rue obscure, le voilà soudain pris à parti par une horde de délinquants armés de  couteaux ! Les coups de poignard pleuvent de tous côtés sur le jeune homme qui n’a que ses poings pour se défendre. Les bandits en veulent apparemment à sa vie car c’est bien la poitrine et le cœur que visent les premiers coups qu’il parvient heureusement à éviter. Le policier  se défend bravement. Blessé à la main, à la cuisse et au dos, il finit cependant par abandonner ses chaussures et son boubou, contenant son téléphone portable et une somme d’argent.

Des voisins ont assisté à la tragédie, sans oser intervenir, de peur des représailles des bandits. Ces derniers prennent la fuite, le jeune homme gît par terre et saigne. Vite secouru, il est conduit à l’Hôpital de l’Amitié  où il séjournera une journée entière. Ses jours ne sont pas en danger. Le commissariat de police d’Arafat 1 est désormais à la traque de cette bande qui a déjà fait plusieurs victimes dont deux ont perdu la  vie. Constat troublant : les agressés sont tous de teint clair et les agresseurs systématiquement résolus à tuer ou blesser, avant de braquer. Entretiendraient-ils des mobiles racistes ?

 

Tirs à Teyaret

Mardi 5 Août dans  la soirée, le quartier Four Amoura de Teyaret supporte la canicule estivale, comme tout Nouakchott. L’ancienne avenue qui traverse la zone est actuellement en travaux de rebitumage, ce qui provoque de  gros embouteillages tout au long de la voie parallèle.

Ce jour-là, la circulation se retrouve bloquée, deux heures de temps, sans que les voitures ne puissent même avancer de dix mètres. Les chauffeurs se chamaillent dans un concert de klaxons. Soudain, des détonations retentissent ! Panique totale, on court dans tous les sens pour se sauver. Certains pensent à une attaque terroriste, d’autres à une mutinerie militaire. Des femmes crient, en appellent à Dieu et tous les saints...

La  cause de tout ce boucan ? Une banale altercation entre un jeune homme et un chauffeur dont la voiture lui barrait la route. Le jeune fou a sorti un revolver et s’est mis à tirer jusqu’à vider quatre chargeurs. Heureusement, plus  de peur que de mal, personne n’a été blessé, malgré la foule. Une patrouille de la gendarmerie non loin est intervenue pour arrêter le tireur, manifestement novice. Mais quel massacre aurait-il commis, s’il avait été entraîné ! Aux dernières nouvelles, il s’agirait du fils d’un gros bonnet. On l’aurait relâché.

 

Un garde arnaque un citoyen

Un citoyen avait acheté un lot au quartier Mellah de Toujounine. La semaine dernière, il entreprend une petite construction. Le voilà entrain de superviser les travaux, lorsque s’arrête une Renault 21, de couleur bleue, portant plaque d’immatriculation étrangère. Un garde national en descend. « Je suis chargé par le hakem de vérifier si vous avez une autorisation de construire »,dit-il, d’un ton ferme. « Ici, tout le monde construit sans autorisation », rétorque le propriétaire du lot. Le garde ordonne alors aux maçons de cesser le travail, avant de s’emparer de tout leur matériel qu’il fourre dans la malle arrière de son véhicule. « Toi, tu vas être gardé à vue chez le hakem », menace-t-il, «  si tu  ne verses pas, tout de suite, la somme de 7 000 UM ! »

Le vieil homme, qui a déjà sur le dos les dépenses de la construction, tente de négocier à la baisse mais le  garde reste intransigeant. Notre pauvre citoyen s’en va donc chercher crédit. Après avoir encaissé le montant, le garde lui communiquera un numéro de téléphone, « afin de le contacter, au cas où un autre garde se présente »… A votre avis, c’était vraiment son numéro personnel ?

 

Un officier agresse un médecin

En ce jeudi  7 Août, le médecin de garde des urgences à l’Hôpital de l’Amitié, Ould Elewa, consulte des dizaines de malades. Vers 23 heures, un homme se présente. « Je suis officier de l’armée et j’exige que tu t’occupes immédiatement de cette femme qui m’accompagne ! » ordonne-t-il. « Sois le bienvenu », répond le médecin, « mais avec tout mon respect, je te demande de faire la queue, comme  tout le monde ». L’officier entre alors  dans une violente colère, assène une forte gifle au médecin et commence à le battre. Des personnes interviennent, le docteur n’a même pas levé le petit doigt. L’officier sort en hâte des urgences et tente de prendre la poudre d’escampette. Un groupe de médecins le poursuit et l’arrête. On le remet à des policiers qui le relâchent sitôt qu’il se présente. Grand émoi des médecins qui tiennent aussitôt sit-in et cessent le travail. Aux dernières nouvelles, l’agresseur aurait été arrêté par des éléments de la brigade mixte de gendarmerie.

Mosy