Faits divers… Faits divers… Faits divers…

23 February, 2017 - 01:39

Tentative de suicide au cours d’un voyage 

Les passagers d’un minibus express de la ligne Gaza-transport qui allait démarrer en direction de Rosso, sont rejoints par un jeune sénégalais qui vient de descendre d’un véhicule en provenance de Nouadhibou. Le jeune homme embarque, sac en bandoulière et passeport à la main. Il affirme, à ses voisins de siège, qu’il revient d’un séjour en Espagne et rentre chez lui, à Rosso-Sénégal. A quelques kilomètres de Tinguint, les passagers le voient sortir une bouteille de son sac. Il en boit quelques gorgées et commence aussitôt à vomir. Puis du sang commence à couler de sa bouche. Le minibus fonce vers le centre de santé de Tiguint. Le médecin constate que la bouteille consommée par le jeune sénégalais contient de l’acide nitrique, un poison mortel. Selon toute apparence, il a donc tenté de se donner la mort. On lui administre un lavement et des injections, avant de l’évacuer à Nouakchott, à bord d’une ambulance. Identifié grâce à son passeport, Paul Sow est né en 1993 à Rosso-Sénégal. Il est entré en Mauritanie, voici deux jours, par la frontière nord. Encore dans le coma aux urgences du CHN, il semble cependant dans une « situation stable », selon des sources médicales dignes de foi. Mais pourquoi donc ce jeune homme qui voulait  rentrer chez lui après un long séjour aurait-il tenté de se suicider, juste avant d’arriver à bon port ? On se perd en conjectures…

 

La psychose du rapt des enfants revient

Le rapt d’enfants, à Nouakchott, n’a cessé, les dernières années, de hanter les esprits des parents. 2008 fut, notamment, celle des plus folles rumeurs à ce sujet. Accusées, à tort ou à raison, plusieurs personnes frôlèrent le lynchage. On évoquait des femmes voilées de l’Azawad, toujours aux aguets pour kidnapper des enfants, avant, disait-on, de les revendre à des criminels qui les auraient charcutés, pour s’emparer de tel ou tel de leurs organes. Ce fut une véritable psychose et tout le monde prit peur. Un pauvre mendiant qui distribuait des bonbons, aux enfants de Ten Soueïlim, fut battu à mort par des parents qui l’accusaient de tenter de leur enlever leur progéniture. Un vieil homme, de passage à Neteg, avait apostrophé un jeune garçon pour qu’il le guide vers la mosquée. Les habitants du quartier l’avaient passé à tabac et n’avait dû son salut qu’à un garde qui s’était interposé avant de le conduire au commissariat de police où son innocence avait été aisément établie.

Mais voilà que cela recommence ! Samedi 18 Février, vers onze heures, une tentative d’enlèvement d’un gamin de quatre ans a eu lieu, à Dar Naïm. Une voiture Toyota Avensis aux verres fumés s’arrête, près d’un groupe d’enfants en train de jouer.  Deux gaillards descendent, se saisissent de l’un des mômes et l’embarquent à bord du véhicule qui redémarre en trombe. Heureusement, la scène n’a pas échappé à plusieurs témoins dont le propre frère de l’enfant kidnappé. Il saute aussitôt dans son propre véhicule et prend les bandits en chasse. Se voyant bientôt pris, ceux-ci ralentissent et jettent l’enfant par une des portières. Son grand frère le récupère, constate que, grâce à Dieu, il n’a pas  été blessé et le ramène sans tarder à la maison.

Mosy