La campagne pour le référendum du 05 août en Mauritanie,  visant l’approbation d’un projet de révision constitutionnelle, a été officiellement lancée ce vendredi à 00 heure. Ce  top départ a été marqué par un  meeting en fanfare du président Mohamed Ould Abdel Aziz, organisé au stade de Toujounine (une commune de la banlieue Est de Nouakchott) en présence des membres du gouvernement, des leaders des partis de la majorité présidentielle et de l’opposition dite modérée.
Dans une allocution prononcée pour la circonstance, le chef de l'Etat mauritanien a salué la foule: "votre présence massive constitue un!message à l’endroit de ceux qui ne veulent pas  que ce pays avance", dira-t-il. Il a par la suite appelé à un « Oui massif » le jour du scrutin « pour répondre à la mystification et aux mensonges ».

Dans la perspective de ce vote, l’essentiel de l’opposition mauritanienne regroupée au sein d’un collectif créé début juillet, prône « un boycott actif » et appelle « à une journée pays mort » à la date du scrutin.
Cette révision constitutionnelle est organisée sur la base de l’article 38 de la constitution du 20 juillet 1991. Cette disposition d’ordre général, est   contestée par l’opposition, qui dénonce un usage abusif de nature à remettre en cause le principe de l’alternance et de la limitation  à deux (2)  du nombre de mandats  du président de la République.
La  mouvance de l’opposition  rappelle par ailleurs que la procédure de révision constitutionnelle est réglée par le chapitre 11 de la loi fondamentale, notamment les articles 99,100 et 101.
Le projet de révision constitutionnelle du 05 août 2017 porte sur la suppression du sénat, la création de conseils régionaux, le changement des symboles nationaux et la suppression de certaines institutions telles que la Haute Cour de Justice (HCJ).