Le paludisme : Un des problèmes majeurs de santé publique

21 September, 2017 - 02:03

2016 a compté, en Mauritanie, trente-neuf décès dus au paludisme. Les impacts de la pandémie, sur la morbidité et la mortalité, se conjuguent à ses répercussions socio-économiques, sur les populations, pour y constituer un problème majeur de santé publique. Au cours de la même année, 188 686 cas présomptifs et 22 631 cas confirmés ont été comptabilisés, au niveau national, par les structures sanitaires. Ce qui place la maladie au troisième rang des motifs de consultations, après les infections respiratoires aiguës et les maladies diarrhéiques. Tels sont les chiffres avancés, par les responsables du Programme national de lutte contre le paludisme, au cours d’un atelier de sensibilisation des journalistes, en prélude au lancement prochain d’une campagne, dans les dix-huit wilayas du pays, avec l’appui de divers partenaires, pour une meilleure appropriation, par les communautés, des moustiquaires imprégnées.
La prise en charge correcte et précoce des cas, le traitement préventif intermittent, chez la femme enceinte, la chimio-prévention du paludisme saisonnier, chez l’enfant, l’éloignement des vecteurs e la maladie, comme l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action (MILDA), constituent les principales stratégies du plan visant à renforcer la lutte contre le paludisme. La Mauritanie a déjà obtenu, pour les années 2016, 2017 et 2018, une subvention du Nouveau Mécanisme de Financement (NMF) du Fonds mondial, espérant ainsi combler les gaps de financement dans la mise en œuvre du plan stratégique 2014-2020. Le NMF a pour objectif d’assurer la continuité des services essentiels financés par le Fonds mondial.
World Vison a été recrutée, comme Agence d’Exécution Communautaire (AEC), pour la mise en œuvre des activités de la campagne de masse en vingt-et-une moughataas. C’est un partenariat tripartite : SENLS, bénéficiaire principal du Fonds mondial, le Programme National de Lutte contre le Paludisme, organe technique de mise en œuvre, et World Vision, AEC. Le contrat avec le bénéficiaire principal a été signé, le 13 Juillet dernier, après une phase de négociations d’environ deux mois.
1.712.442 moustiquaires imprégnées, offertes par l’OMVS et le Fonds mondial de lutte contre le paludisme, le sida et la tuberculose, via l’organisation Santé Sans Frontières et Word Vision International, seront distribuées dans les huit régions endémiques (Assaba, Brakna, Gorgol, Guidimakha, Hodh Chargui, Hodh El Gharbi, Tagant et Trarza). La campagne se déroulera suivant des étapes logiques : conception, planification, formation, communication, logistique, suivi et évaluation.
« Nous voulons informer, ce jour, le public sur la gravité du paludisme et la nécessité de la sensibilisation et de la multiplication des actions, afin de l’éradiquer le plus vite possible », a affirmé le porte-parole du Programme, le docteur Ahmed ould Sidi Mohamed, affirmant que la campagne aura des répercussions positives sur la vie des populations bénéficiaires.
Dans son intervention, le directeur des opérations de World Vision International, monsieur Gabriel Carvallo, a loué cet atelier, notamment les exposés présentés, demandant, aux media et aux représentants de la Société civile de participer efficacement à la campagne, pour atteindre les objectifs escomptés. Il s’agit, globalement, d’arriver à ce qu’en Septembre 2019, 80 % de la population des zones endémiques utilisent les moustiquaires imprégnées, réduisant ainsi notablement la morbidité et les décès. On engagera les leaders, les autorités et les communautés, dans la mise en œuvre de l’action ; on amènera les populations à dormir, toute la nuit et toutes les nuits, sous moustiquaire imprégnés, garantissant, ainsi, une utilisation optimale des moustiquaires par les communautés.
Compte-rendu Thiam