Fête de la police nationale

19 December, 2017 - 14:54

Comme chaque 18 décembre, la police nationale commémore à l’instar de ses consœurs arabes une journée souvent marquée par de nombreuses festivités parrainées par le ministère de l’intérieur et de la décentralisation. Le corps de la police nationale a été créé très tôt au début de la naissance du pays. C’est à lui qu’incombait toutes les tâches liées à la sécurité interne nationale. Les centaines de commissariats de police sont disséminés dans tous les départements et arrondissements du pays. Avec une quinzaine de directions régionales de la sûreté, la police nationale est devenue un service public quasiment accessible à tous les citoyens sur l’ensemble du territoire national. L’ancien président de la transition, feu colonel Ely Ould Mohamed Vall restera certainement un symbole de cette institution qu’il dirigea pendant plus de vingt ans comme directeur général de la sûreté nationale. Théoriquement, le rôle de la police nationale est très important. Mais sur le plan pratique, les conditions de travail limitent considérablement les prestations de cet important instrument de sécurité publique. En 2009, les nouvelles autorités autoproclamées venues au pouvoir à la faveur du coup d’état du 6 août 2008 créent le groupement général de la sécurité routière (GGSR) doté de quelques attributions traditionnelles de la police. Cette décision suscite une large désapprobation qui frise même la frustration au sein du corps de la police. Autour de cela les rumeurs les plus fantaisistes sur les raisons, les missions et les financements du nouveau corps circulent. Aujourd’hui les nouveaux défis sécuritaires transfrontaliers comme le terrorisme, la criminalité, la drogue et autres nécessitent une professionnalisation et une mise à niveau intellectuelle et technologique de toutes les administrations qui interviennent dans le secteur de la sécurité et de la protection. Les fêtes de la police doivent constituer une occasion de s’assurer que des mesures concrètes en termes de formation, d’amélioration des conditions de travail sont mises en œuvre pour promouvoir une police républicaine et professionnelle entièrement au service des citoyens. Et non au service d’un pouvoir qu’il utilise surtout comme moyen de répression.