Hommage à mon fils Zein O. Khalil O. Khalive

23 September, 2014 - 02:09

Tout petit déjà, tu étais calme et rangé. Jamais tu n’as prononcé un mot déplacé ni réalisé un acte fautif. En fait, quand tu n’étais pas content tu l’intériorisait sans dire mot et sans réaction visible. Malgré cela, tu avais une personnalité notoire que tout un chacun de la famille savait. Tu n’aimais pas les petites choses, ni les petites gens car tu voyais toujours grand malgré ton bas âge. Tu as fait des études brillantes tout le long de ta scolarité à l’école primaire, au secondaire et à l’université (Mention bien, au bac ‘’C’’, Mention bien au diplôme d’ingénieur de l’Electricité à l’ENSA de Marrakech. Premier prix en robotique aux universités du sud Maroc).

Mon fils tu étais appliqué studieux et sérieux dans tout ce que tu entreprenais, même dans tes moments de loisirs qui étaient très réduits parce que tu n’as pas eu suffisamment de temps de les savourer, pour tes études et ton récent travail, tu les reculais à chaque fois à tel enseigne que je te suppliais de te reposer, et d’aller te distraire avec tes amis. Chose que tu rejetais parce que tu tenais déjà à 22 ans à nous offrir tout ce qui nous manquait. Fraîchement venu du Maroc, tu as dispensé brillamment, tes TDs en instrumentation de mesure et capteurs mais également en logique séquentiel l’année dernière à l’Ecole supérieure Polytechnique où les étudiants et responsables t’appréciaient à ta juste valeur. En réussissant hautement l’examen de cette école pour devenir Docteur Capitaine dans la spécialité génie électrique tu cherchais à faire le métier noble d’enseignant mais aussi d’appartenir à ce noble corps qui est l’armée dont tu savais son importance dans un pays en voie de développement exposé à tous les dangers.

Cette armée là tu la voulais forte et professionnelle. En vérité et ton école le sait ton premier projet, auquel tu tenais, était la réalisation d’un drone aux couleurs mauritaniennes car tu étais déjà premier en robotique et spécialiste de la logique séquentiel à base grafcet ou de réseau de pétri. Ton intelligence, ta vivacité, et ta curiosité te mettait en avant sur ta génération. Mon fils, j’étais fier de toi sans jamais te le montrer parce que je voulais que tu fasses plus et c’est ce qui t’a fatigué parce que tu ne prenais pas de repos. Tout le temps tu étais en train de travailler dans ta chambre de la laquelle je t’entendais descendre, tard dans la nuit, pour prendre un verre de lait dans la cuisine du bas. Tes travaux de recherches sur les audits énergétiques ou sur l’énergie solaire seront suivis inchallah après ta mort subite ce dimanche 07 septembre 2014 à Atar, ville dans laquelle tu étais venu le mercredi 3 septembre 2014. Donc, un court séjour de seulement 4 Jours. Son climat difficile et sa canicule de chaleur t’ont fatigué de sorte que cet après midi là du dimanche tu étais tombé évanoui du haut de ta taille de 1m80 sur un terrain rocailleux pour tomber dans un coma duquel tu ne sortiras que pour quelques minutes et rejoindre du coup ton Dieu dans l’au-delà. Quelle chance d’être parti de ce monde Ici-bas pour rejoindre un paradis éternel dans lequel il n’y a pas de coups d’œil méchants ni des conditions climatiques insupportables pour ton corps adorable et ton esprit sain.

Je ne t’ai pas pleuré parce qu’un moins avant, jour pour jour, ton grand père Zein, dont tu portes le nom, était décédé le 7 Août 2014 et tu disais à ta maman quand elle pleurait que tu ne voudrais pas qu’elle te le fasse à ta mort car tu ne le lui feras jamais si elle mourrait avant toi. Ta croyance en Dieu était parfaite. En faite, tu disais mon fils que celui qui revient à son créateur ne doit pas être pleuré. En refusant de te pleurer ou de faire couler la moindre larme c’est pour respecter les prescriptions de Dieu et respecter ton âme qui m’est si chère car tu m’as quitté à la fleur de l’âge. Mais attention ! Tu ma donné un grand courage pour gagner cette douloureuse épreuve que seul Dieu peut faire à ses créatures pour tester leur Iman. Merci encore pour cette leçon mon fils. Saches qu’après toi, je continuerai à me battre dignement pour l’éducation de tes frères et pour leur offrir tout ce que Dieu me donnera afin qu’ils soient comme toi dans l’éducation, dans la droiture et dans le respect de notre sainte religion. Adieu et crois moi je te prierai toujours Dieu pour qu’il te mette dans son Saint Paradis.