Perquisitions aux domiciles d’Ould Bouamatou et Ould Debagh

15 May, 2018 - 11:52

La police chargée de la répression des crimes économiques a  procédé à une série de perquisitions, le lundi 14 Mai, visant les domiciles de Mohamed ould Bouamatou, le PDG de la Générale de Banque de Mauritanie, de son adjoint Mohamed ould Debagh, tous deux en exil, et le siège de la GBM.  Une nouvelle procédure, jusque là entourée du plus grand secret, est désormais  ouverte contre ces deux hommes déjà impliqués, tout comme plusieurs  sénateurs, des syndicalistes et des journalistes, dans le dossier Ould Ghadda. Un mandat d’arrêt international a même été émis contre eux. Ould Abdel Aziz ne veut donc toujours pas les lâcher et s’acharne à confectionner, avec tous les moyens dont il dispose (police, justice), un dossier, aussi vide que le premier,  pour leur chercher des poux dans la tête. On évoque, pêle-mêle, fraude fiscale et blanchiment d’argent. De gros mots lourds de sens, ailleurs, mais tellement galvaudés, ici, qu’ils ne veulent plus dire grand-chose.

Toujours est-il que la police a débarqué en force. Au domicile d’Ould Debagh, son épouse refuse d’assister à la perquisition. Elle est embarquée. Tout  comme Hmayen ould Bouamatou et le responsable du protocole du groupe, Mohamed ould Bettar, qui ont fait de même lors de la perquisition au domicile du PDG. Après quelques heures passées à la direction de la Sûreté, ils ont été libérés dans la soirée. Des arrestations qui ont entrainé un déferlement de condamnations sur les réseaux sociaux. « Pratiques mafieuses ! », s’insurge un internaute. « Non », rétorque un autre, « même la mafia a plus de respect pour les femmes que ces gens-là ».