Le CRSM met en place des commissions de travail

1 October, 2014 - 03:57

Fondé en août dernier, le Comité Représentatif des Soninkés de Mauritanie (CRSM) continue de s’activer. Il a tenu plusieurs réunions pour affiner sa stratégie. Au cours de celle tenue, hier, chez Gagny Diawara, à l’ilot M, le comité a mis en place quatre commissions. Il s’agit, indique le professeur Outouma Soumaré, de la communication et de sensibilisation – qu’il a été chargé de présider lui-même – des finances, de l’organisation logistique et de la mobilisation, la dernière s’intéressant à la veille et à l’orientation.

Toujours lors de cette réunion et dans le cadre de vulgariser sa position, le comité a décidé d’entamer de larges contacts auprès des acteurs politiques et leaders d’opinions, à qui il a fait parvenir le « Manifeste des Soninkés ». Parmi ces acteurs, le président de la République, à qui une demande d’audience a été adressée, et à tous ceux qui avaient approché Diawara Gagny, président  du comité, pour le convaincre de la nécessité d’agir, en vue d’un grand débat national, sur la question de la cohabitation en Mauritanie. Le CRSM va également rencontrer tous les maures progressistes, pour discuter de ses propositions.

En attendant cette vaste offensive, le comité s’attèle à consolider et ancrer tout d’abord son audience dans le milieu soninké. En commençant par le Guidimakha, le Gorgol, l’Assaba et les Hodhs, précise le professeur Soumaré. Le travail sera ensuite étendu à d’autres organisations avec qui le CRSM partage les mêmes aspirations, comme IRA, les FPC (ancien FLAM), COVIRE, Kawtal, etc. Avant d’organiser, enfin, une cérémonie de lancement officiel des activités, avec un appel à tous les patriotes mus par la volonté de faire, de la Mauritanie, un pays de justice. « Un appel qui vise à concrétiser « les états généraux de la refondation pour  une « décommunautarisation » du débat national », indique le professeur Soumaré. Signalons, enfin, que la traduction, en pulaar, du Manifeste des Soninkés est déjà disponible : « Fooyre Bamtaare » lui consacre de larges extraits, dans sa dernière édition.