Veillée d’armes avant le 2eme tour des élections législatives, régionales et locales

13 September, 2018 - 19:31

La Mauritanie va vers l’organisation d’un second tour d’élections législatives, régionales et locales, le samedi 15 septembre, après une première manche qui s’est déroulée le 01 septembre dernier.
Les résultats du premier tour de ces élections, qui se traduisent par l’organisation « complexe » de 5 scrutins en une journée, ont été publiés dans la nuit du samedi 08 au dimanche 09 septembre, par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), après une attente qui a duré une semaine.
En dépit de la publication tardive de ces résultats, la date de l’organisation du second  tour reste maintenue au samedi 15 septembre.
Sur la base des chiffres officiels provisoires (sous réserve d’éventuels recours), l’Union Pour la République (UPR), principal parti de l’opposition, a arraché au premier tour  67sièges de députés à l’assemblée nationale sur un total de 157 places à pourvoir, et reste en ballotage au niveau de 22 circonscriptions.
Quant au Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/TAWASSOUl/mouvance islamiste modérée), il a remporté 14 sièges,
conservant ainsi son statut de première force de l’opposition, et reste en lice dans plusieurs circonscriptions pour le second tour. Le total des sièges de  députés décrochés par  toute  l’opposition à l’issue du premier tour est de 31.
Dans la bataille des régionales, l’Union Pour la République (URP) a gagné 4 présidences de conseils régionaux, mais 9 sièges restent en ballotage.
Parmi  ces ballotages, Nouakchott, au centre d’une bataille dans laquelle l’opposition est en pôle position, grâce aux islamistes de TAWASSOUL.
Par ailleurs, au niveau des municipales, toutes les neufs (9) communes de Nouakchott, et celles d’autres grandes villes du pays,  à l’image de Nouadhibou, Kaédi, Rosso et Boghé,  sont concernées par le deuxième du tour du samedi 15 septembre.
Ce qui démontre clairement les enjeux du vote de ce week-end. Reste à savoir si après la dénonciation par l’opposition,  de « la fraude massive » du premier tour, la CENI entièrement politique au sein de laquelle elle ne siège pas, va rectifier le tir.