EL Moustaqbel & Ould R’Zeizim « Moustaqbel n’a pas perdu parce que le peuple n’a pas voté pour lui, mais parce que sa volonté a été détournée et confisquée par le pouvoir »

30 September, 2018 - 00:04

 « La  décision du conseil Constitutionnel déboutant  El Moustaqbel  n’est pas   fondée  en droit, elle est  partisane  et  donc  nulle et non avenue»,  a déclaré, au cours d’une conférence de presse tenue, ce samedi, au siège de ce parti situé,  non loin du carrefour Madrid,  Saloum Vall Ould Valoumou,  tête liste de Nouakchott  à la députation.

Cette rencontre  du staff de ce parti avec la presse intervient au lendemain du verdict rendu par le Conseil Constitutionnel  suite à un recours introduit par le candidat Mohamed ould R’Zeizim à la députation de Nouakchott contre le candidat de Moustaqbel. Le conseil  Constitutionnel a  donné raison  au plaignant, « pas en se fondant sur le droit, parce qu’il n’a pas statué sur les PV de la CENI,  mais sur ceux  présentés par  la partie plaignante,  et qui n’ont rien à avoir avec les nôtres, conformes à ceux de la CENI. Se faisant, il  n’a fait  qu’obtempérer  aux injonctions du pouvoir  dont le but est de priver  notre parti de représentation au Parlement», a indiqué Saloum Vall. Dans son exposé, il a passé en revue l’ensemble des griefs contre la CENI  laquelle a refusé, affirme-t-il,  de nous fournir des PV originaux que nous devrions présenter au conseil Constitutionnel pour étayer notre défense.  Ce dernier est accusé de n’avoir pas réclamé les originaux avant de trancher le différend .  Et d’enfoncer le clou, Si les  45 voix que revendique Ould R’Zeizim  au niveau du bureau 19 d’Arafat et  qui ont dû faire la différence  ne nous appartiennent pas, elles  ne lui  appartiennent  pas non plus,  mais appartiennent, selon le  PV, au parti PLEJ.  On ne peut pas les lui attribuer. Le candidat de Moustaqbel a cité plusieurs cas semblables  avant de se poser la question de savoir pourquoi,  comme dans le cas d’El Mina, le Conseil Constitutionnel  n’a pas  réclamé à la CENI des PV originaux avant de trancher. Une attitude suspecte selon Moustaqbel  qui  démontre combien les organes de contrôle étaient aux ordres du pouvoir.

Face à cette situation, le candidat de Moustaqbel a  demandé aux militants et sympathisants  du parti de garder toute leur sérénité ;  Moustaqbel n’a pas perdu  parce que le peuple  n’a pas voté pour lui, mais parce que a volonté a été détournée et  confisquée.

Auparavant, le président du parti avait retracé l’ensemble des  obstacles que le pouvoir avait placés sur son chemin et qui ont conduit à l’élimination de ses têtes nationales  et des femmes, Samory Ould Beye et Malouma Mint Bilal. « Nous savions que nous étions visés  par le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, mais cela n’entamera en rien notre combat pour une Mauritanie plurielle, une Mauritanie égalitaire et juste ; le temps de Aziz  est derrière nous», a martelé  Moctar Sidi Maouloud.

Prenant la parole, la députée Maoulouma Mint Bilal  dit n’avoir pas été surprise par  ce qui vient de passer, car dans des  dictatures, il faut s’attendre à tout si on s’y oppose.  S’estimant  victime de manœuvres ayant visé à l’écarter de la députation, Malouma a raconté le parcours du combattant qu’elle a eu à effectuer entre la CENI et le Conseil constitutionnel. Je ne m’attendais pas à grand-chose, mais je voulais tout simplement placer ces responsables devant leur responsabilités, voir comment ils pouvaient réagir devant  des réclamations  que je venais leur présenter. Je me suis  rendu compte,  qu’en  fait, ils ne pouvaient pas faire grand-chose, ce dont je ne m’en doutais point. et de conclure: nous savions à quoi nous en tenir, Ould Abdel a clairement dit que tout Hartani dirigeant d'un parti opposé à lui ne passera pas.Le ver était donc dans le fruit.

Signalons que la conférence de presse  a vu la présence  du président du FNDU, Mohamed Maouloud et du président du parti Tewassoul, Ould Seyidi et de nombreux militants et sympathisants de Moustaqbel