Samba Kandji (Gouraye): Activités de visibilité locale suites aux formations à l’ULPI

18 October, 2018 - 16:21

Le Calame l’a déjà relaté et commenté, à diverses reprises (1) : l’Union Européenne (UE) finance depuis 2017 et jusqu’en 2021, la construction d’une filière de plantes et produits médicinaux en Mauritanie. La coïncidence, au mois d’Août 2018, de deux formations à Samba Kandji – celle des responsables d’ULPI (2) et celle, agrobio, des coopératives féminines de la zone – et de l’installation finale de l’ULPI locale – réception de divers équipements (cueillette, conditionnement et informatique) – avant le démarrage officiel de ses activités, au cours du dernier trimestre 2018, a paru, aux responsables locaux de l’ONG Association pour le Développement Intégré au Guidimakha (ADIG), couveuse du PSI (3) auprès de l’AGLC (4) Moudji-Sud, une excellente occasion d’animer une activité de visibilité locale. Après consultation avec le Bureau Directeur (BD) de l’association PRoduits d’Excellence d’une FIlière de plantes MEDIcinaux en Mauritanie (PREFIMEDIM), maître d’ouvrage du PSI, et l’ONG Terre Vivante, point focal de la promotion des jeunes et des femmes, il a été décidé d’axer l’action sur l’information des jeunes, en prévision du démarrage, au cours du trimestre prochain, du programme pédagogique visant à impliquer la jeunesse scolarisée dans l’exploitation durable de leur biotope.

 

L’activité s’est déroulée les 19 et 20 Août. Trente jeunes adultes de moins de trente-cinq ans, dont deux femmes, y ont participé activement, avec l’aide de l’équipe d’ADIG (chargé de programme et deux animateurs). Après visite des locaux de l’ULPI, le chargé de programme a présenté le processus local de mise en place du PSI avec l’AGLC, en distinguant le rôle des différentes parties prenantes. Insistant plus particulièrement sur celui des jeunes, les animateurs ont mis en avant leur importance dans la communication : photos, réseaux sociaux, etc. Un premier repas, très convivial, a été l’occasion de rencontrer les membres du bureau exécutif de l’AGLC et les membres des coopératives qui terminaient leur formation agrobio.

 

Puis l’on s’est appliqué à motiver cette jeunesse à s’impliquer dans le développement durable de la zone, tout particulièrement dans l’exploitation durable de son biotope. On a mis en avant le gros potentiel local de récoltes saisonnières de plantes médicinales et l’apport de l’UE dans leur valorisation. « Tout ce programme est conçu », a fait remarquer le chargé de programme, « en vue que vous vous l’appropriez et le pérennisiez. Sa réussite sera la vôtre ou ne sera pas. » Cette première journée s’est achevée par la visite de la compostière tout nouvellement mise en place par les femmes de la formation agrobio. « Si l’on s’y met tous ensemble », ont-elles lancé, « cette installation peut nous permettre de produire, d’ici quelques mois, plusieurs tonnes d’engrais naturels pour nos cultures ».

 

Au cours de la seconde journée qui s’est achevée après un second repas, tout aussi convivial, sinon plus, que celui de la veille, l’équipe d’ADIG et les deux responsables de l’ULPI ont mis l’accent sur la gestion administrative, technique et financière, ainsi que sur l’importance de la vie associative.

Oumar Ba

Antenne ADIG à Sélibaby

 

NOTES

(1) : voir

(2) : Unité Locale de Propriété Immobilisée. Rendue définitivement incessible et inaliénable, par son propriétaire légal, la propriété de ce bien – foncier, mobilier, immobilier, végétal et tout autre rajout éventuel – est exploitée au service de la communauté, via une association à but lucratif. C’est cette sécurisation juridique du capital qui permet, aux bailleurs institutionnels, d’investir dans une ULPI.

(3) : Étalé sur cinq régions du pays, le Programme Stratégique Initial est financé principalement par l’Union Européenne, à hauteur de 500 000 euros.

(4) : Association de Gestion Locale Communautaire. Développé par un partenariat étroit, entre le gouvernement mauritanien et la GIZ, depuis le début des années 2000, le concept permet de gérer un nombre croissant de zones rurales, dans une optique d’exploitation réfléchie et durable du biotope. En ce qui concerne Samba Kandji, c’est l’AGLC Moudji-Sud qui est chargée de gérer l’ULPI fondée par le village.