3e tour à Arafat : "Tout le gouvernement de la République s’est déporté à Arafat...", déclare, El Hacen Ould Mohamed

27 October, 2018 - 19:39

C’est vers 13 heures  qu’El Hacen Ould  Mohamed, maire sortant  de Tawassoul  et candidat à sa propre succession est passé à l’Ecole Bakar située à Mesjid Enour, qui abrite plusieurs bureaux  de vote. Accueilli par ses partisans par des cris de Tawassoul ! Tawassoul !  auxquels  répondaient ceux du parti au pouvoir par UPR ! UPR !, Ould Mohamed, très souriant  et fair-play,  déclare, à la sortie du bureau de vote et  après avoir salué  ses  partisans mais  également  ceux  du camp adverse:  «tout le gouvernement de la République s'est déporté à Arafat pour  influer sur la volonté des citoyens, mais, nous demeurons très confiants  comme  les fois précédentes, nous pouvons compter sur leur détermination  à  ne pas accepter  qu’on leur  confisque  leur victoire.»

Au niveau de l’école Bakar, la tension reste perceptible entre les partisans des deux camps ; ceux de l’UPR ne cachent pas leur détermination à  renverser la vapeur parce qu’ici, le parti islamiste avait gagné les deux tours précédents. Il est important que Bakar bascule cette fois-ci  dans le camp du pouvoir, nous lance  un cadre de ce parti, une liste de partisans entre les mains. » On signale une altercation  entre les partisans des  deux camps devant le piquet du  parti au pouvoir, installé non loin de la porte de l’école où  les électeurs venus voter,  reçoivent des  « instructions »,  voire même de l’ « argent », déclare un membre de Tawassoul. 

Un cadre de l’AEOD ajoute que les électeurs  de l’UPR ont reçu des promesses de 50 MRU, après avoir  prouvé qu’ils ont  voté pour le parti. Pour cela, ils peuvent  photographier le bulletin de vote  et le rapporter au piquet installé sous une tente, non loin de la grande porte de l’école.

Signalons que pour  arracher la mairie d’Arafat à Tawassoul, l’UPR a usé de tous les moyens : les élus et cadres négro-africains  et les maures sont  priés de convaincre,  chacun, de son côté  les siens.  Tous ont défilé à Arafat où ils ont tenu des réunions de sensibilisation. Une stratégie  dangereuse  qui  prouve,  d’une certaine façon, les limites  de  l’unité nationale  et de la cohésion sociale.