Journaliste : Un métier dangereux

2 November, 2018 - 15:08

Le 2 novembre 2013, deux journalistes de RFI, Gislaine Dupont et Claude Verlaine qui s’apprêtaient à réaliser des reportages sont sauvagement assassinés à Kidal dans le nord du Mali. Cinq ans après, les auteurs de ce crime innommable courent toujours. Impunément. C’est justement à cette impunité que l’Assemblée Générale des Nations Unies a décidé de faire du 2 novembre la journée internationale contre l’impunité à l’encontre des journalistes qui sont continuellement persécutés à travers le monde rien que pour être dans leur rôle d’informer et de lever le voile sur des zones d’ombre de certaines grosses affaires scandaleuses. La dernière affaire Kashogghi dans laquelle le journaliste saoudien a été tué dans l’enceinte de consulat de son pays à Istanbul de la manière la plus barbare illustre parfaitement l’insécurité permanente dans laquelle vivent les journalistes dans l’exercice de leur fonction. En cela, quasiment aucun pays au monde ne fait exception. Les statistiques sont à ce titre, alarmantes. Un journaliste  est tué tous les quatre jours. Entre 2000 et 2018 plusieurs milliers ont été assassinés et neuf sur dix de ces crimes sont restés impunis. La résolution des Nations Unies engagent les états membres à prendre des mesures convenables pour assurer d’une part la sécurité des journalistes et d’autre part à faire aboutir les poursuites à l’encontre des responsables de ces crimes. Plusieurs années après sa mort en Côte d’Ivoire, les parents du journaliste Guy André Kiffer ne savent encore rien des conditions de sa mort. Exactement comme les amis et les parents des deux journalistes français assassinés à Kidal qui ne peuvent pas encore faire leur deuil sans savoir véritablement comment leurs chers amis ont trouvé la mort et qui en est responsable.  D’autres affaires comme l’affaire Norbert Zongo donnent encore froid au dos dans les annales des assassinats des journalistes. Peut être qu’un jour grâce à la résolution des nations Unies contre l’impunité aux crimes perpétrés contre les journalistes, la lumière sera faite sur les conditions de la mort tragique de tous ces regrettés professionnels de la plume.