Faits divers… Faits divers… Faits divers…

30 November, 2018 - 00:34

R.A.S. à Capitale

D’habitude, à la veille des fêtes religieuses, les grands marchés et commerces subissent une recrudescence de vols, braquages et, parfois même, agressions physiques. Tous les pickpockets de Nouakchott affluent vers ces lieux de foule compacte, à l’affût de la moindre occasion. La concurrence devient aigüe, avec les nombreuses bandes qui opèrent en permanence dans les marchés, notamment ceux de Capitale et Charé Errizgh où la bande  du fameux « Lehnech» perpétrait, quotidiennement, des dizaines de vols et cambriolages. 

Les malfaiteurs s’en prennent souvent aux femmes qu’ils délestent de leur sac à main, avant de  disparaître dans la masse des passants. Des gens sont parfois braqués au vu et au su de passants trop souvent indifférents. Chaque fête porte ainsi son lot de crimes et délits commis par X. Aussi les autorités ont-elles pris dernièrement de nouvelles mesures sécuritaires. Des patrouilles de la Brigade de Recherche du Banditisme (BRB) passent la journée à sillonner les marchés de la zone. Tout suspect est immédiatement embarqué au commissariat de police de Tevragh Zeïna 1 ou au CSPJ. Les récidivistes sont immédiatement déférés et écroués. Les autres sont gardés à vue puis relâchés, après maints avertissements sur leur sort, en cas de seconde rafle…

Une source de la police affirme qu’aucun vol, cambriolage, ni braquage n’a été heureusement signalé, à Capitale, en particulier ; plus généralement, à Tevragh Zeïna. Une Première. Mais quelques sacs et téléphones ont été volés à des passants, la nuit, dans les médinas et à l’îlot L.

 

Les bandes de Ten Soueilim sévissent

Il y a quelques jours, vers vingt-deux heures, deux jeunes hommes marchent, dans une rue secondaire du quartier Ten Soueilim, non loin du dispensaire. Soudain, les voilà entourés par une horde de «djenks », coiffés à la black, qui leur pointent leurs dagues et leur intiment l’ordre de vider les poches. Après les avoir délestés de tout, ils les passent à tabac et disparaissent. Les deux victimes ont directement porté plainte au plus proche commissariat. Un des deux policiers présents a traîné un long moment avant d’accepter d’enregistrer leur plainte, à ce jour restée sans suite. La même nuit, plusieurs passants ont subi le même sort, en différents coins du quartier. Et rebelote, le lendemain... 

La police s’entête à faire la sourde oreille, face à ce dangereux phénomène qui semble prendre de l’ampleur, à la barbe même et au nez des autorités. Non seulement ces bandes braquent d’honnêtes citoyens mais les agressent souvent physiquement, les blessent et tuent même, parfois. Le meurtre d’un jeune homme, devant le restaurant El Arabi, en Août dernier, est toujours dans les mémoires. Une véritable psychose règne à Ten Soueïlim, nous l’avons signalé à diverses reprises mais les autorités ne semblent malheureusement pas s’en préoccuper.

 

Les quatre as

En quelle capitale circulent librement les aliénés mentaux, débiles et autres ? Où donc des fous règlent la circulation, en permanence, parfois sous les yeux même de la police ? En quelle métropole peut-on partout côtoyer toutes sortes d’animaux, variablement domestiques ? La réponse est on ne peut plus claire : Nouakchott. On y rencontre, en presque chaque quartier, des aliénés mentaux en liberté, pour la plupart inoffensifs, fort heureusement, mais, certains le sont beaucoup moins, comme la fameuse gifleuse. Des dizaines de vaches, ânes, chèvres, voire chameaux parcourent en permanence les rues.

Le fameux Bakar, un ex-policier rendu fou par un accident de voiture, règle si souvent la circulation d’un croisement du quartier Carrefour qu’on a baptisé ce lieu «Carrefour Bakar ». Armé d’un gros gourdin, il « gère », la journée, de longues heures durant, le passage de dizaines d’automobiles, avec, parfois, des problèmes… Au Carrefour Yéro Sarr d’El Mina, c’est un autre malade mental qui s’emploie à autoriser ou bloquer le passage, selon ses humeurs, aux nombreux véhicules qui passent par là. Au Carrefour de la foire, c’est souvent contre menue pièce qu’un autre délivre ses octrois. Complétant ce loufoque trio, un quatrième aliéné opère au Sud du Carrefour Nancy. Cet ancien gendarme y reste debout, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, dans son vieux treillis de la guerre du Sahara. Sifflet strident en bouche, il lui arrive parfois de sauter sur le capot d’un véhicule qui ne s’arrête pas quand il l’ordonne.

Mosy