L’UNFPA dégagera un montant de 1,2 million de dollars soit 43 millions de MRU pour l’achat de produits contraceptifs, a annoncé le représentant de l’UNFPA, Saïdou Kaboré, jeudi 13 décembre, lors du lancement rapport sur l’état de la population mondiale 2018. Grâce à cet appui substantiel, la Mauritanie pourra  satisfaire les besoins essentiels  non satisfaits. Kaboré a affirmé que l’UNFPA continuera d’approvisionner l’ensemble du pays en produits de santé de la reproduction. Il a souligné l’importance de ce rapport, qui traite des tendances mondiales de la fécondité, mais aussi du choix-ou de l’absence de choix-et de ce que cela signifie pour les femmes, les couples et les perspectives de développement des pays.

Il a, par la suite, expliqué que ce choix consiste à avoir le pouvoir et les moyens de prendre ses propres décisions quant à savoir si, quand et à quelle fréquence avoir des enfants et comment ce pouvoir affecte d’autres choix de vie. Le secrétaire général du ministère de l’économie et des finances par intérim,  Mohamed Salem Ould Soueilem, a indiqué que le lancement du rapport coïncide avec la finalisation de la nouvelle politique nationale en matière de population, prenant en compte, les variables économiques et sociales et permettant de résoudre le problème de la population afin de réaliser le dividende démographique.

Le représentant adjoint de l’UNFPA Seynath  Aïdara a décliné les grands axes du rapport sur l’état de la population mondiale 2018 devant un panel d’officiels, de personnalités de la société civile et de repentants de certains organismes onusiens .Selon ce rapport intitulé : « le pouvoir du choix les droits reproductifs et la transition démographique » , la liberté de décider du nombre, du moment et de l’espacement des grossesses, peut renforcer le développement social et économique.

Citant les éléments clés du rapport, M. Aïdara a estimé que « la tendance mondiale est aux petites familles. Cela traduit la liberté de la population en matière de procréation, les gens décidant du nombre d’enfants qu’ils désirent et du moment opportun pour cela ». « La taille du foyer, qu’il soit grand ou petit, est étroitement corrélée aux droits en matière de reproduction». Il n’y a pas si longtemps, la plupart des gens fondaient des familles nombreuses, composées en moyenne de cinq enfants. Actuellement, la tendance est à 2,9 enfants, a fait savoir Aïdara. Ainsi, depuis la conférence internationale sur la population et le développement de 1994, la santé et les droits en matière de reproduction ont progressé de manière constante dans de  nombreuses régions du monde.

 Le rapport déplore qu’aucun pays ne puisse prétendre garantir totalement les droits de l’ensemble de ses citoyens en matière de procréation. M. Aîdara a indiqué que le rapport établit également un classement de l’ensemble des pays du monde selon l’évolution de leur taux de fécondité.