Fait marquant en 2018 : des élections législatives, régionales et locales

28 December, 2018 - 15:43

 

Le fait marquant de l’année  2018 en Mauritanie a été l’organisation d’élections législatives, régionales et municipales, les 01 et 15 septembre, avec la participation de toutes  forces politiques, après le boycott de  l’opposition dite radicale en 2013, notent les observateurs.
Des consultations dont  le timing précède de quelques mois un scrutin présidentiel capital pour l’ancrage de la démocratie, prévu entre avril et juin 2019, dans la mesure les dispositions constitutionnelles en vigueur  interdisent la candidature du chef de l’Etat en exercice, pour cause de limitation des mandats.
 L’épilogue des élections générales  du mois de septembre 2018  été une large victoire  de l’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité) et ses alliés, qui  ont raflé plus de 120 sièges sur un total de 150 députés dans la nouvelle nationale.
L’ampleur du  triomphe était identique pour  les élections  régionales et locales.
Pour sa part, le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD/TAWASSOUL/mouvance islamiste) a conservé son statut de première force de l’opposition, en décrochant 14 sièges au sein de  la représentation nationale.

Revenus dans la bataille électorale après le  « break » de 2013, motivé par une volonté de protestation contre « une gestion sans concertation du processus » les partis de l’opposition historique à l’image du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD) et de  l’Union  des Forces de Progrès (UFP), se sont retrouvés avec la potion congrue et des  scores  tournant autour de 3 députés chacun.
Par ailleurs, le fait marquant des législatives 2018 a été  une alliance inédite  entre la mouvance antiesclavagiste et le parti « SAWAB » issu du courant  nationaliste arabe.
 Un « mariage » qui  a eu pour conséquence l’arrivée à l’assemblée nationale de Birame Dah ould Abeid, leader de l’Initiative de Résurgence du mouvement Abolitionniste (IRA).
 Arrêté quelques jours avant le début de la campagne électorale, le leader antiesclavagiste  reste encore   en détention préventive, en dépit de sa qualité de député.