L’UPR condamne des appels à la haine

28 December, 2018 - 18:37

L’Union Pour la République (UPR-principal parti de la majorité en Mauritanie) dénonce  de graves dérives « portant atteinte à l’unité nationale » dans une déclaration rendue publique vendredi. Cette formation affirme « avoir constaté récemment la diffusion à grande échelle, de message et vidéos incendiaires appelant à la haine, et qui représentent un véritable danger pour la cohésion nationale et le tissus social ».
La déclaration rappelle que  les  situations de fracture ethnique et sociale en Afrique,  ont toujours  eu des  conséquences graves « sur la paix, la sécurité et la stabilité des états, débouchant sur les troubles et l’anarchie. Cette réalité historique doit constituer une préoccupation majeure pour toutes les populations mauritaniennes, notamment les partis politiques, les organisations de la société civile,  les leaders religieux, les syndicats et toutes les forces vives de la nation, qui doivent faire bloc en vue de barrer la route  aux appels à la haine ».
 3 individus  ont été arrêtés à Nouakchott,  pour avoir diffusé sur les réseaux sociaux des messages et vidéos racistes appelant à la haine, selon une nouvelle rapportée par la presse locale,  au cours des dernières heures.
L’identité de ces individus et leur appartenance communautaire n’a pas encore  été précisée.
Pays multiraciale, la Mauritanie est de temps à autre traversée par des discours revendicatifs à caractère particulariste.
 A titre d’illustration, on peut citer la  tendance abolitionniste des maures à la peau noire. Cette communauté a été la  victime historique de la pratique sociale de l’esclavage. Il ya également  la frange négro africaine, dont une grande partie de l’élite déplore « l’exclusion continue »  depuis le milieu des années 1980.
La fracture ethnique la plus grave dans ce pays date de 1989, avec une grave crise ayant abouti au passif humanitaire de 1990/1991, qui a fait plusieurs centaines de victimes parmi les militaires originaire de la vallée du fleuve Sénégal.