Clôture des Journées pour la sauvegarde de la Ghadima, ancien Ksar de Tidjikja

17 January, 2019 - 00:20

Les lampions se sont éteints sur la 4e édition des journées  pour la sauvegarde de l’ancienne Ksar de Tidjikja, dénommée la Ghadima. Organisées par l’Association pour la sauvegarde de la Ghadima (ASG), la 4e édition a permis de débattre des questions liées  à l’état d’avancement de la restauration et de la sécurisation des ruelles de l’ancienne cité,  la conservation de ses manuscrits, mais aussi et surtout la problématique de l’eau  que connaît, depuis  des années,  l’oued de Tidjikja, considéré  comme le fondement économique de  cette ville.

Les différents panels consacrés à ces thématiques ont permis de constater une réelle prise de conscience des populations de la nécessité de préserver leur patrimoine culturel, a reconnu le président de l’ASG, Taleb Mohamed Ould Lemrabott. Les détenteurs de maisons  encore en ruines ou déjà reconstruites  ont décidé, en accord avec l’association de se passer du matériel moderne de construction, à savoir le ciment et le fer, privilégiant  la pierre, l’argile, le bois de palmiers. Les maisons déjà  restaurées sont faites avec ces matériaux  traditionnels et  gardent l’architecture traditionnelle. Un effort salué par le conseiller du Wali du Tagant venu  présider  la cérémonie de clôture, le dimanche, 13 janvier. Après avoir félicité l’ASG pour son  important travail, il a indiqué que les pouvoirs publics l’accompagneront  pour la réalisation de ses objectifs.

Par rapport à la problématique de l’eau, au cœur des préoccupations  des habitants de Tidjikja, des progrès ont été notés. Les  résultats  annoncés des prospections en cours, réalisés  par les pouvoirs publics incitent à l’optimisme, selon une source de l’ASG. Des indices sérieux et prometteurs auraient été relevés  en dehors de l’oued  dont la nappe est très fortement  entamée, reconnaissent les différentes études précédentes.  Déjà  une foreuse  de grande  performance  à  destination de Tidjikja  est  déjà  à Moudjeria.  L’espoir est donc permis  à  Tidjikja dont une partie de l’eau reste toujours  salée.

L’autre  volet abordé par les participants  à la 4e édition est  la  conservation des manuscrits qui dorment dans les malles  de leurs détenteurs. Des efforts ont été faits  pour procéder à l’inventaire  de ce patrimoine, à travers diverses expositions. L’ASG ambitionne de les numériser  et de doter les propriétaires  d’armoires adaptées à la conservation. Un travail qu’accompagnera  le ministère de la Culture et de l’artisanat dont le conservateur national  du patrimoine, Namy  Salihy a  présidé la cérémonie d’ouverture de cette 4e édition.

En plus des communications, la  visite de la Ghadima,  des expositions  de produits artisanaux, les participants ont aussi suivi des soirées culturelles  et  artistiques animées par les jeunes et troupes locales.