Faits divers… Faits divers… Faits divers…

17 January, 2019 - 00:34

Gare au faux taxis !

Entre les années 2004 et 2008, la criminalité urbaine connut, en Mauritanie, un pic sans précédent. Nouakchott en eut la plus grosse part. Des malfaiteurs commencèrent à utiliser les taxis pour appâter leurs proies. La bande Kaba sévit ainsi durant quelques mois, avant d’être démantelée par la police. Déguisé en prêcheur et portant grand turban blanc, Abdallahi « le vainqueur » « travaillait » en Mercedes 190. Plusieurs meurtriers utilisèrent des taxis pour leurs sombres besognes. C’est aussi en taxi que les tueurs d’Ould Nana transportèrent son cadavre jusqu’à Riyad. Crimes « mobiles » auxquels les autorités réussirent à mettre fin, quelques années durant. Mais il semble que la pratique ait refait surface. La bande qui terrorisa le quartier Mellah, il y a trois mois, se déplaçait à bord d’un taxi volé.

Il y a quelques jours, E.O.B., un jeune homme sans problèmes, quitte, vers vingt-trois heures, le domicile de son frère à Tin Soueilim. Un taxi s’arrête. A son bord, deux passagers et le chauffeur. Tous de teint clair et d’apparence respectable. Deux d’entre eux sont barbus. Voici rassuré notre jeune homme qui veut rentrer chez lui, à Teyaret. Au marché Lekbeid, la voiture bifurque vers la droite, pour suivre le raccourci de l’ancien aéroport : c’est tout-à-fait normal. Mais, une fois dépassée l’ancienne aérogare, le chauffeur vire soudain à droite. « Par où passe-t-on ? », interroge aussitôt le jeune homme. Personne ne lui répond. Flairant le coup fourré, il ouvre alors la portière pour sauter. Le chauffeur freine aussitôt brusquement et voilà les trois bandits à saisir l’infortuné garçon. L’un deux le poignarde au bras, tandis que ses comparses le rouent de coups, jusqu'à qu’il perde connaissance…

Lorsqu’il revient à lui, il n’a plus que son caleçon sur lui. Les bandits l’ont délesté de tous ses habits et de leur contenu. Saignant, il se traîne jusqu’au goudron où l’apercevant bientôt, un automobiliste compatissant l’embarquera pour le conduire à l’hôpital. Aux dernières nouvelles, l’enquête de la police est au point mort.

 

« Legleiza » succombe à ses blessures

En Octobre 2014, une affaire défraya la chronique à Nouadhibou. Un couple d’amoureux était découvert dans un appartement de la ville. Situation macabre puisque la fille était morte et son compagnon, sexuellement mutilé, saignait abondamment. Après enquête, il s’avéra que, folle de jalousie, la jeune fille avait essayé de sectionner le sexe de son amant qui avait répliqué en la poignardant à mort. E.M.S. fut enterrée. Hospitalisé puis écroué à la prison centrale de Nouadhibou, Ahmed « Legleiza » y souffrait, depuis, des séquelles de sa blessure. Il y a deux jours, les autorités carcérales de Nouadhibou ont constaté sa mort dans sa cellule. Selon celles-ci, le décès serait dû à la défaillance des soins qui lui avaient été prodigués.

Mosy