Arrivé à Aleg vers midi le dimanche 10 février, Ahmedou ould Abdallah a été accueilli par les élus de la région (députés et maires), les chefs de service et les notables. Dès sa descente de voiture, un détachement de la Garde lui rend les honneurs et cap sur le domicile du wali pour le petit déjeuner, avec sa délégation.  C’est presque une heure plus tard que la réunion avec les élus débute dans une salle de l’Ecole des métiers exceptionnellement tenue par les militaires qui ont filtré le public accouru. Salle exigüe, climatisation défectueuse et chaises inadaptées… mais cela n’a pas empêché le ministre de dresser « l’extraordinaire bilan des prodigieuses réalisations », accomplies, dans notre pays au cours des dix dernières années, par le Raïs, Mohamed ould Abdel Aziz. Et d’évoquer les chantiers entrepris dans le domaine de l’éducation, de la santé, les mille cinq cents kilomètres de routes bitumées, les milliers d’hectares de terres aménagées, le nouveau port de N’Diago en construction, l’électrification rurale qui résulte de notre autosuffisance énergétique, le développement de projets- phares en faveur des communes, comme le PNIDELE, le PASK ou VAINCRE qui ont, selon lui, « fait leurs preuves ».  Ou les projets, dans le domaine hydraulique, comme l’Aftout Sahli ou l’Aftout Chergui qui ont « étanché la soif de centaines de milliers de nos concitoyens ». L’enrôlement des citoyens a touché « trois millions cinq cent mille personnes », poursuit le ministre, soulignant, tout de même, les cinquante mille dossiers d’état-civil en souffrance, qui « seront traités par les commissions locales fondées par arrêté ».

Après avoir suivi l’exposé du ministre qui a rejeté la traduction en français, lui préférant celle en pulaar, assurée par M’Baye Demba Yéro, directeur du Lycée d’excellence, une longue liste d’intervenants, composée de plus de trente élus, a exprimé sa satisfaction, face à ces progrès notables enregistrés par notre pays. Mais les élus ont déploré certains manquements, sur le plan éducatif, sanitaire ; le non-enrôlement de nombre de nos concitoyens, sur le fichier de l’état-civil et les mauvais aménagements des superficies agricoles. Certains ont approuvé la désignation du général Mohamed ould  Ghazwani, pour défendre les couleurs de l’UPR à la future élection présidentielle. A aucun moment, le vizir n’a cependant frôlé cette question. Le soir, au domicile du wali, des audiences ont été accordées aux élus qui le désiraient. Belle occasion de le rencontrer, pour de nombreux politiciens, issus, surtout, des tendances politiques proches de l’ancien ministre Ould Oudaa et du ministre Ould Diaye. La plupart des élus de la vallée – si ce ne sont tous –  n’ont pas attendu ces audiences et sont rentrés. L’accès, au domicile du wali comme, l’après-midi, à l’Ecole des métiers, était très difficile et c’est tard dans la soirée que les audiences ont pris fin.

 

Brahim ould Ely Salem

CP Calame Brakna