Rencontre ministre de l’Intérieur et l’AEOD : Le début de quelque chose ?

28 February, 2019 - 00:12

Le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation a convié le principal pôle de l’opposition démocratique,  à une réunion qui s’est tenue lundi, en début d’après-midi. Selon des sources concordantes, cette rencontre faisait suite à une correspondance que l’AEOD avait adressée  au gouvernement, à propos de l’amélioration du processus électoral. Il s’agit, pour Ahmedou ould Abdallah, d’obtenir des précisions sur les préoccupations de l’opposition exprimées  dans sa missive. La délégation de  l’opposition a brièvement  expliqué les  grandes lignes de sa correspondance, promettant  d’apporter  davantage de clarifications au cours d’une prochaine entrevue. Visiblement, l’AEOD ne s’attendait pas à ce qui ressemble à un  coup de dégel  du pouvoir. Si plusieurs de ses leaders n‘ont pas manqué de saluer la nouvelle disponibilité du gouvernement, ils précisent cependant qu’il ne s’agit pas d’un prélude à un dialogue entre les deux camps, avant la présidentielle, mais d’une volonté de déblayer le terrain. L’AEOD  reste disposée à des discussions pour améliorer le processus électoral, via, notamment, un consensus autour de la refonte de la CENI et des autres organes de gestion et de contrôle, afin que le prochain scrutin soit consensuel, libre et transparent.

 

Promesse mutuelle de se revoir d’ici peu

Quelques heures après  cette rencontre, un site arabophone, www. alaraby.info, a annoncé que ledit ministre de l’Intérieur est nommé ambassadeur de Mauritanie en Tunisie et qu’il devrait être remplacé par Mohamed Mahmoud ould Mohamed Lemine, ancien ministre de la Défense et ancien président de l’UPR. Un homme très  proche du général-candidat Ghazwani. Fin des prolongations de la tension politique, entretenues  depuis les dernières élections locales ? On n’y est pas encore. Si l’on a bien noté la main tendue d’Ahmed ould Daddah, pour  l’ouverture d’un dialogue préparatoire à une présidentielle consensuelle, le porte-parole du gouvernement, maître Sidi Mohamed Maham  n’a pas manqué de répondre,  illico presto, que « le gouvernement n’a pas l’intention d’engager un dialogue spécifique avec l’opposition », avant d’ajouter que « toutes les discussions peuvent se faire au sein du Parlement ». Espérons, tout de même, que la rencontre de lundi ait engagé  le premier  pas vers un apaisement de la tension entre le pouvoir et l'opposition.

DL