Faits divers… Faits divers… Faits divers…

21 March, 2019 - 01:39

La cellule de la bande

Comme déjà relaté dans les colonnes de notre édition passée, la police a pu arrêter les quatre présumés meurtriers du jeune cambiste Ould Berrou. Mais l’enquête ne s’est pas close sur cet important point. Les quatre présumés meurtriers ont en effet avoué faire partie d’une plus forte bande de malfaiteurs. Le premier élément arrêté fut un ex-gendarme auquel avaient été confiées les caméras de surveillance arrachées à l’agence Gaza le jour du meurtre. Son audition a permis d’appréhender une dizaine d’autres malfaiteurs et de saisir plusieurs dizaines d’armes, dont certaines à feu. Leurs repaires étaient de véritables cavernes d’Ali Baba, comme en témoigne l’énorme butin récupéré par la police. Tous récidivistes fichés, ces individus ont séjourné en prison, sauf deux, nouvellement recrutés. Avec un point commun : la consommation et la vente de drogues.

Issus de toutes les ethnies et couches sociales du pays, ils ont, à leur actif, des dizaines de vols, cambriolages, braquages, agressions et viols, un peu partout dans la ville. Ils ont été confrontés avec certaines de leurs victimes qui les ont aussitôt reconnus. Ils ont avoué avoir semé la terreur, durant deux mois, à Ten Soueïlim, Toujounine, Arafat et Teyarett, volant les voitures pour leurs opérations, kidnappé des gens, en jouant au faux taxi, avant, le plus souvent, de les  battre et délester de tout, puis les abandonner en quelque coin perdu de la ville ou ses environs.

Un coup de filet qui soulage beaucoup l’opinion publique, les victimes et leurs familles. Espérons que la justice n’acceptera pas d’accorder la moindre liberté provisoire, conditionnelle ou autre, à ces criminels qu’on verrait, alors, très certainement, reprendre sans tarder du collier.

 

La bande de la Capitale

Le quartier « Capitale », centre-ville de Nouakchott, se vide de passants dès le crépuscule. Tous déguerpissent vers les quartiers périphériques pour y passer la nuit. La circulation dans ce quartier devient rare, tant pour les voitures que pour les piétons. A partir de vingt-deux heures, on n’y voit plus qu’un gardien en faction, ici et là, ou deux éléments de la sécurité des routes aux principaux carrefours.

Il y a quelques jours, un conducteur automobile s’arrête, vers vingt-trois heures, dans une rue non loin du marché. Le voilà au téléphone lorsqu’une voiture de type Toyota Corolla immatriculée SG s’arrête à côté, avec, à son bord, cinq jeunes, trois hommes et deux filles. L’un d’eux descend, poignard en main, et se dirige vers la voiture garée. Surpris et effrayé, le chauffeur redémarre aussitôt et s’enfuit, poursuivi par la voiture suspecte. Il a l’idée de se diriger vers un carrefour pour se mettre sous la protection des éléments de la sécurité routière. Il en est à freiner, la Corolla arrive à une vitesse folle et, bien qu’il soit déjà à expliquer sa situation aux ‘’Misgharous’’, tous les occupants du véhicule descendent. Ils semblent tous en état d’ivresse, pointant, sans aucune vergogne, leurs poignards. Une violente bagarre s’engage. Les assaillants essayaient d’atteindre le fugitif et les hommes de loi veulent les en empêcher, en les insultant et leur jetant leurs chaussures. Situation totalement surréaliste. Mais voici que passe une patrouille de police ! Elle intervient aussitôt. Le chauffeur de la Corolla remonte dans son véhicule, démarre en trombe et s’enfuit au loin. Le reste du groupe est arrêté et illico embarqué au commissariat. On apprend bientôt que le fuyard est le fils d’un gros bonnet. Comme lui sous l’emprise de l’alcool, ses complices sont placés en garde à vue. Une source de la police affirme que la bande sévissait depuis quelques jours.

Mosy