Faits divers : Que sont ils devenus ?

28 March, 2019 - 01:01

Nous avons jugé utile, cette semaine, de délaisser l’actualité pour vous informer sur le devenir de quelques tristement célèbres personnages des faits divers mauritaniens. Plusieurs de nos lecteurs ont manifesté leur curiosité à cet égard et j’ai donc ciblé une petite liste de malfaiteurs et autres criminels susceptible de satisfaire cette demande…

 

Morts violentes

Un jour de 2006, grande foule, comme d’habitude, au quai d’embarquement de Rosso. Soudain, un homme occupé à décharger une pirogue tombe à l’eau. Le courant l’entraîne au loin. Personne ne parvient à le secourir. Le voilà happé par les flots. Son cadavre est repêché et identifié : c’est« M’barek 19 », un bandit recherché par la police de Nouakchott.

En 2010, un homme pénètre, la nuit, par effraction, dans une blanchisserie de Ten Soueilim. Le propriétaire se réveille en sursaut, affronte l’intrus qui a pourtant tiré son poignard, le désarme, parvient à se saisir du couteau et en porte plusieurs coups à son agresseur qui s’écroule, mortellement touché. On apprendra, le lendemain, qu’il s’agissait du fameux « Samba caoutchouc ».

Situation analogue, en 1992, à Basra. Réveillé, vers trois heures du matin, par une tentative de braquage de son commerce, le boutiquier avertit qu’il est armé mais le voleur n’en fait cas et menace à son tour. Le voilà descendu, à bout portant. L’identification du cadavre, au matin, révèle son nom : c’est le fameux « King Kong » qui semait la terreur à Sebkha et environs.

Même topo, en 2015, au quartier Dubai. Un jeune boutiquier tire sur un malfaiteur armé qui a soudainement fait intrusion dans son épicerie. Il le tue sur le coup, tandis que les complices du malheureux s’enfuient au loin. Ainsi « Ould Lemsid » quitta-t-il ce monde. A l’instar du fameux « Lego » qui, à peine sorti de prison, s’était empressé de forcer, machette en main, la porte d’une échoppe de Riyad, pour y recevoir son dernier compte du tenancier de celle-ci. Ainsi moururent d’aussi inconscients que sinistres personnages…

 

Ceux qui ont changé de vie

D’autres ont eu la bonne idée d’essayer, tant bien que mal, de mener une nouvelle vie, honnête et paisible. Ainsi le fameux « Gouggouh », également surnommé « l’homme à la chaîne » s’y tient-il, désormais, à Cité-plage. En contact permanent avec la police, il aurait abandonné, à l’étonnement général, tout rapport avec les drogues. Le fameux « Abdallahi le vainqueur » »  passa un bon moment avec les prêcheurs de la Jama’aTabligh. Longtemps taximan, il ne quitte plus son domicile à Néteg. Le fameux « Kaba » est devenu honnête commerçant et passe ses jours à négocier partout en ville.

Tous les vendeurs de bétail d’El Mina ou autres se souviennent parfaitement de « Dhib » (le chacal). Un sobriquet marquant la capacité de Mohamed ould Sidi  à voler, égorger et dépecer un animal, sans laisser la moindre trace. Aujourd’hui âgé de 65 ans, il a complètement changé de vie et ne passe jamais plus à côté d’un marché de bétail. Le fameux « Boudou » (cafard en hassaniya) s’est, lui, transformé en pêcheur sans problèmes. C’était sa capacité à se faufiler entre les portes pour cambrioler qui lui avait valu une telle peu ragoûtante appellation.

 

Les bagnards

La majeure partie des  fautifs est cependant en taule ; la plupart à purger de variablement lourdes peines, quelques-uns en détention préventive. Le fameux violeur et double meurtrier d’El Mina en 2005 subit sa condamnation à perpétuité en la prison d’Aleg. Yacoub Christophe avait défrayé la chronique en violant et tuant une fillette de 8 ans, avant d’assassiner son ami, seul témoin du crime. Sa cavale dura deux ans.

Le fameux « Kabila », un ex-militaire, est incarcéré à Bir Moghrein, tout comme Abdallahi Lekhal. Ahmed « Kalach », auteur d’un carnage aux environs de Méderdra, en Novembre 2010, purge lui aussi une lourde peine, à la prison d’Aleg, y tenant florissant commerce. Govinda, Pepti, El Mokhnez et Brahim « Bazin » sont à Dar Naïm. Mais Ely « Lahmar », « Kabila junior », « Lehnech » et « Maradona » sont, eux, actuellement en liberté.

Le crime au féminin

Le sexe réputé faible n’est pas en reste de ce sinistre groupe. La fameuse Ejah mint Samba qui manie bien le couteau est, depuis quelques temps, en liberté, sans qu’on ait, à ce jour, quoi que ce soit de nouveau à lui reprocher. Ramla, la spécialiste de l’arnaque, croupit à la prison des femmes. Utilisant l’auto-stop pour attirer ses proies masculines, elle les conduisait en un lieu écarté où les attendaient des complices qui s’empressaient de les battre et déplumer.

Les reines du proxénétisme,  Mariem «  quatre heures » et Fatou, ont été libérées de la prison des femmes, après de longues détentions. Sont-elles revenues à leurs vieilles « amours » ? Probablement… Quant à « Chemchouma », condamnée sévèrement pour le meurtre d’une de ses amies, en 1993, elle est décédée voici quelques années.

Mosy