UIT/Busan : les dés sont jetés après une campagne intensive

23 October, 2014 - 10:17

La délégation mauritanienne a déployé des efforts considérables durant ces trois derniers jours afin de faire élire Fatimetou mint Mohamed Saleck, notre candidate nationale au poste de vice-secrétaire général de l’Union Internationale des Télécommunications.

La délégation officielle, tant au niveau ministériel et diplomatique, qu’au niveau des experts, sans oublier les opérateurs de téléphonie mauritanienne, notamment les directeurs généraux de Mauritel et de Mattel, les consultants tant internationaux que nationaux, même les trois étudiants mauritaniens à Busan, tous se sont investis comme un seul homme dans un effort quasi surhumain pour apporter chacun sa contribution à cet effort collégial pour faire gagner la Mauritanie à cette élection pas comme les autres.

En effet, la fièvre électorale entre les cinq candidats au poste de vice-secrétaire général est montée d’un cran durant ces trois derniers jours dans tous les coins et recoins du palais des congrès de Busan. Une débauche de flyers vantant les mérites de chacun des candidats a envahi les espaces dédiés à la publicité électorale dans la grande salle des pas perdus, où se tiennent les conciliabules entre les lobbyistes des candidats et les délégués des pays encore indécis dans leur vote. 

Certes, la conférence PP14 de l’UIT est ouverte dans la grande salle, mais peu de personnes y prêtent attention. Non, ce sont les élections qui préoccupent chacun, notamment dans les rangs des délégations mauritanienne, nigériane, polonaise, canadienne ou anglaise qui sont en lice pour un poste unique à pourvoir. Chacune des délégations rivalise avec les autres en termes d’ingéniosité et de capacité de conviction d’un électorat qui est composé des délégués de 193 nations.

Pour sa part, la Mauritanie a commencé par mobiliser en sa faveur les groupes arabe et africain au cours de deux réunions séparées de ces groupes. Si le groupe arabe affirme et confirme la décision de voter pour la candidature mauritanienne, en conformité avec la résolution de la Ligue Arabe, le groupe africain est bien partagé entre la Mauritanie et le Nigéria

Durant ses contacts intensifs la délégation mauritanienne a mobilisé de nombreux soutiens dans les rangs des délégations africaines, et même au-delà, notamment en Amérique du sud et en Asie. En cette veille de vote, alors que les dés ont désormais jetés les experts et lobbyistes qui travaillent pour la candidature de laMauritanie ont deux scénarii :

1.l’optimiste ferait accéder Fatimetou mint Mohamed Saleck au second tour face au candidat nigérian avec 63 votes favorables ;

2.le pessimiste ferait aussi passer la candidate de la Mauritanie au second tour face au nigérian avec 45 votes favorables.

L’objectif étant que la candidate se retrouve au second tour face aux candidats des pays occidentaux : la polonaise, le canadien et l’anglais. Elle deviendrait alors la candidate de tous les pays de l’hémisphère sud, largement majoritaire au sein de l’UIT. Un accord tacite de désistement du vaincu au premier tour en faveur de l’autre des candidats africains, ainsi qu’il est demandé vivement par le Groupe africain, devrait être respecté selon toute vraisemblance.

Cette nuit, 22 octobre 2014, les deux pays offraient des dîners à une demi-heure d’intervalle dans deux salles mitoyennes du palais des congrès Bexco de Busan. Au vu de l’affluence de l’un et de l’autre de ces dîners, le plébiscite était largement en faveur de notre pays. En effet, le dîner offert par la Mauritanie a drainé une plus grande affluence, dans laquelle la présence africaine était nettement remarquée. 

Est-ce l’activisme des délégués mauritaniens, ou bien la baraka ou encore l’attraction de la diva de la musique mauritanienne, Maalouma mint Meidah qui a animé cette brillante soirée, qui ont fait la différence ?

Le fait est là, la délégation mauritanienne dans son ensemble, les optimistes comme les pessimistes, croit en ses chances d’atteindre son premier objectif : faire admettre Fatimetou mint Mohamed Saleck, dans la cour des grands candidats, celle du second tour des élections de Busan

Car on savait tous que la configuration d’une compétition avec 5 candidats ne laissait aucune chance à quiconque de passer au premier tour.

La suite des événements serait alors un autre combat où notre candidate conserve toutes ses chances de gagner le sprint final si d’aventure l’Afrique, le monde arabe et les pays du sud s’unissaient en faveur d’une candidature qui convainc nombre de pays, même au-delà de ces régions de solidarité naturelle…

 

Avec Cridem, comme si vous y étiez...

Bah Saleck 

 

 

cridem