Faits divers… Faits divers… Faits divers…

23 October, 2014 - 10:38

Deux voleurs se battent, un troisième se fait tuer

Dar Naïm, naguère réputé paisible et sans risque, devient, au fil des jours, un point chaud de la délinquance et du crime. Plusieurs repris de justice, sortis tout dernièrement de prison, y opèrent, en toute quiétude ordinairement. Chaque jour amène son lot de délits dans ce populeux quartier de Nouakchott. Vendredi passé, lors d’une soirée folklorique organisée par un groupe de jeunes au secteur 16, deux jeunes se disputent. Préférant régler les comptes ailleurs, ils quittent précipitamment la fête. Un intime ami les suit…

Vers deux heures du matin, on découvre le cadavre d’un des trois, poignardé au thorax et baignant dans le sang. Il s’agit de Mohameden Ould Eléya, né en 1994 à Nouakchott. Son meurtrier s’est éclipsé. La police, après les formalités d’usage, évacue le corps vers la morgue du CHN et ouvre une enquête. Un suspect est arrêté le lendemain matin : Sid  Ebbe Ould Boït. Au cours de son audition, il reconnaît avoir commis le crime et raconte la scène. Il se bagarrait avec Abdallahi, lorsqu’Ould Eléya est venu porter main forte à son ami, à l’aide d’un couteau. Sid Ebbe est touché à la cuisse, il sort son propre poignard et riposte. En plein cœur. C’est fini. Quant à Abdallahi, il prend ses jambes à son cou. C’est la blessure d’Ould Boït qui l’a apparemment dénoncé. Notons que les trois jeunes hommes sont fichés à la police.

 

Le voleur relâché, ceux qui l’ont arrêté au violon

Nous ne cessons de le répéter : certains secteurs d’Arafat subissent, ces derniers temps, un véritable calvaire, sous la pression d’une insécurité galopante. Ces jours-ci, les habitants du quartier « carrefour Nancy », non loin de la fameuse clinique Abdel Fatah, ont été victimes de vols et cambriolages. Ils ont porté plainte au commissariat d’Arafat 1 : sans suite. Aussi ont-ils décidé de mettre en place un comité de vigilance. Celui-ci est formé de jeunes désœuvrés qui veillent toute la nuit, effectuant des rondes dans les rues et autour des maisons.

Le dimanche 20 Octobre vers 3 heures du matin, ils arrêtent un voleur, la main dans le sac. Le voilà aussitôt embarqué au commissariat d’Arafat 1. C’est un récidiviste connu qui a toujours opéré dans ce quartier. Mais surprise, une fois sur place : selon les vigiles du comité improvisé, les policiers présents auraient traité le voleur avec tous les égards, lui permettant, par exemple, de passer un coup de fil. Une influente personnalité serait intervenue pour qu’il soit immédiatement relâché. Les jeunes protestent. Ils sont illico mis en garde à vue et ne seront relâchés que le lendemain, lorsque les habitants du quartier viendront manifester devant le commissariat. Cherchez l’erreur...

 

Un cambrioleur pris la main dans le sac

Il y a quelques jours, au quartier nord de l’hôpital de l’Amitié, vers deux heures du matin, un cambrioleur profite de l’obscurité pour dévaliser une boutique située dans une ruelle, à cent mètres à l’est de l’axe goudronné. Il prend son temps, le bougre, pour défoncer tranquillement les portes, avant de trier son butin, en toute quiétude. Mais le manège n’échappe pas à l’attention d’un couple qui habite en face. Coup de fil à un riverain gendarme du quartier. Celui-ci informe, à son tour, des collègues en patrouille dans les parages.

A l’arrivée des gendarmes, le voleur se cache entre deux maisons et jette sa paire de sacs dans une concession abandonnée. Mais les pandores finissent par le dénicher et le voilà bientôt menotté, sous les yeux de quelques automobilistes curieux. A inscrire au maigre dossier des rares cas où les gendarmes acceptent d’intervenir. « Cela ne concerne que la police », prétextent-ils ordinairement, pour justifier leur immobilisme.

Mosy