Kiffa: Biram Dah Abeïd s'engage à améliorer les conditions des franges démunies

10 June, 2019 - 08:38
  • Sous les tonnerres d’applaudissements de ses sympathisants qui ont afflué en masse, Biram s'est engagé, samedi 9 juin, lors d’un imposant meeting à Kiffa, à restaurer les fondements d’un Etat de droit, à bâtir une société juste et égalitaire, à une juste répartition des richesses du pays. Il s’est aussi engagé, en cas de victoire, «à rendre disponibles les services publics inexistants dans plusieurs  localités de la wilaya, en raison de la mauvaise gestion et de l'iniquité des régimes précédents ». Biram a axé une bonne partie de son intervention sur la jeunesse, promettant des emplois, une formation professionnelle et  des centres de loisirs à cette frange marginalisée par les différentes politiques du régime actuel. Par ailleurs, le candidat indépendant national a fustigé le régime actuel coupable à ses yeux, de pratiques esclavagistes, discriminatoires en excluant des franges importantes dans les secteurs vitaux de l’économie notamment dans les banques, et de sa propension à dresser les mauritaniens les uns contre les autres, au cours de la décennie écoulée.
    Devant des militants enthousiastes, Biram a développé les grands axes de son programme et souligné qu'il soumet aux mauritaniens un programme innovant centré sur le développement économique, culturel et social. Il a appelé les électeurs à voter massivement en faveur du candidat issu des milieux pauvres des faubourgs de Nouakchott afin d’impulser un changement. Le candidat a souligné au cours des différentes étapes qui l’ont conduit d’Aïoun à Kiffa, en passant par Tintane, Belwar et Fam Lekhdheiratt que le seul motif de sa candidature est la «préservation des intérêts de la Mauritanie et la défense des couches laissées pour compte ». Biram précisera qu'il avait fait lenchoix de mener le combat aux côtés des Mauritaniens, de l'intérieur du pays et non de l'étranger contrairement à d'autres citant son soutien sans faille aux orphelins et aux veuves. Il en a payé, se souvient-il, « le prix en termes de séjours en prison », «privation et autres tracasseries en tous genres ». « Mais rien de tout cela, répéta-t-il, ne l'empêchera de déconstruire les fondements injustes de la société mauritanienne et sa reconstruction sur des bases saines loin de l'arbitraire et de l'injustice. Sur des bases où la couleur de la peau cesserait d'être cause d'exclusion ou motif de promotion, comme ce fut le cas durant les décennies écoulées, promettant  «de  toujours se ranger du côté des victimes, quelle que soit la couleur de leur peau».
    Commentant l'autodafé, Biram a rappelé que les autorités en placenavaient fait répandre, jusque dans la Mauritanie profonde, des rumeurs selon lesquelles, il avait brûlé le Saint Coran, poussant certains oulémas à réclamer sa mise à mort. «  Mais, rapidement, la vérité se dévoila et il fut établi que le Pouvoir avait mis à profit sa presse, ses réseaux, ses services et même les mosquées pour diffuser des thèses racistes et esclavagistes ». Biram Dah Abeid ajouta que les chefs de tribus qui les exploitent , les valets du pouvoir et les ulémas qui ont prononcé une fatwa le traitant de mécréant ne font que défendre des «livres négriers » perpétuant  les pratiques esclavagistes.

    Biram  a convié les populations de Kiffa à être les fers de lance d’une alternance  et à saisir l'opportunité qui leur est offerte le 22 juin 2019 pour matérialiser les aspirations des mauritaniens à un changement pacifique en votant massivement en sa faveur.
    Différents orateurs notamment le directeur de la campagne dans l’Assaba s’étaient relayés au micro pour vanter le programme électoral du candidat, ses mérites à travers son combat pour l’avènement d’une société démocratique et juste non sans dénoncer les maux dont souffre le peuple mauritanien résultant,selon eux, de la gestion gabégique du régime de Ould Abdel Aziz. Sur la lancée des partisans du leader abolitionniste dans les deux Hodhs, ceux de l’Assaba  ont également «appelé les mauritaniens à sanctionner le candidat du régime qui espère perpétuer un système honni par l’écrasante majorité de la population».
    Dans la populeuse capitale de l’Assaba, Biram a réussi une mobilisation exceptionnelle.