Campagne électorale : Le candidat Ould Boubacar dans la Vallée

20 June, 2019 - 02:28

Le jeudi 13 juin, 13 h 15 : le candidat Sidi Mohamed ould Boubacar, ancien Premier ministre, d’abord sous le règne de Maouiya, de 1992 à 1995 ; puis durant la Transition (2005 à 2007) ; et aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle de 2019, foule, sous un soleil de plomb, le sol halaïbé. Accueilli par une foule nombreuse jeunes, de femmes et diverses notabilités de la localité, comme Abdourrahim Dia de Touldé, N’Gaïdé Abderrahmane, ancien maire-adjoint de Boghé, Deffa Dikko, la première femme à s’engager à côté du candidat,  Telli ould Sidi El Mokhtar, Aminettou mint El Mouzdaf, directrice de campagne. L’institutrice militante de Tawassoul a qualifié Ould Boubacar de « candidat du changement civil reconnu pour sa longue expérience, sa moralité et sa droiture capable », dit-elle, « de relever les nombreux défis », avant de marteler le ras-le-bol général contre l’oligarchie. « Boghé représente la Mauritanie en miniature ». Et, de fait, toutes les communautés étaient représentées au meeting, animé par le batteur Demba N’diaye. A sa descente de voiture, on aperçoit Ba Houdou Abdoul, ancien ministre et rival de Ba Bocar Soulé qui l’a reçu à Bagodine, avant de continuer à M’bagne, marquant des arrêts à Bababé et autres localités, sur le chemin de Boghé.

La voix presque cassée, le fils de la région y exprimera sa fierté d’être en cette « ville historique ». Il promet en cas de rouvrir, en cas de victoire, le dossier du passif humanitaire et d’œuvrer pour la consolidation de l’unité nationale. Mais, aussi, de valoriser le potentiel agropastoral de la moughataa pour en bouter dehors la pauvreté. Il dénoncé les dérives du régime actuel, le chômage des jeunes à qui il a adressé un message à se porter en proue du changement.  Certains intervenants ont posé le problème d’eau que vit depuis sept années successives, la ville de Boghé ainsi que celui du périmètre rizicole, plombé par une dette de plus de 30 millions d’ouguiyas. L’ancien candidat à l’élection législative, le professeur Sidi Ely ould Ahmedou a rappelé que la première balle contre le colon fut tirée de Lekdeya (Aleg), avant d’insister sur la pauvreté de la population et la marginalisation de ses cadres, appelant à barrer la route à la fraude et à provoquer le changement. 

Brahim Ely Salem

CP Calame Brakna