Panne de la radio du CHN : des embouteillages quotidiens devant la radio des urgences

14 July, 2019 - 20:16

Depuis plus d’un mois, la radio du principal centre hospitalier de Nouakchott (CHN) est en panne, occasionnant ainsi des  embouteillages quotidiens  devant la radio  du service des urgences et donc un surcroit de travail pour les techniciens, obligés de rester jusqu’à 17H  et de laisser des patients en place que la relève  doit reprendre. Toutes les radios  des  différents  services d’hôpital national dont celui de la traumatologie, de l’orthopédie et des grands brûlés se font aux urgences où de longues queues se forment chaque jour. C’est  infernal, nous a lâché l’un des employés du service. Et tenez-vous bien, un garçon de salle doit faire la navette  entre les urgences et le service de la radio à l’intérieur de l’établissement, où les clichés sont tirés et remis à leur propriétaire. Vous ne pouvez pas imaginer ce que ça représente, nous  déclare  l’un des porteurs des plaques.  Outre donc  le temps  que ces derniers  perdent dans les rangs, ils doivent également  se déplacer à l’intérieur de l’établissement pour récupérer  leurs clichés. Si d’aventure cette seule radio tombe en panne ? que ferait-on ?

 

Curieusement, le nouveau patron de l’hôpital  qui a administré, à son arrivée, un gros coup de balai au sein du personnel - on parle du renvoi de plus de 80 personnes,  et  imposé, à tous les employés,  une rigueur dans la ponctualité, ce qui est à saluer, n’a pas réussi à réparer la radio comme du reste l’appareil d’IRM, en panne, lui aussi, depuis bien longtemps. Les  spécialistes  marocains ont vidé les lieux depuis lors. Pourtant  un ouvrage est en  cours  de construction entre le service ANAPATH et  ORL. Un investissement qui aurait pu  permettre de  prendre en charge le coût de la réparation de la radio dont l’existence est plus que vitale pour  les différentes prestations  du premier hôpital du pays. De gros chantiers ont certes poussé sous l’ère d’Ould Abdel Aziz, mais pour certains, force est de constater qu’on est passé à côté  de l’essentiel pour ne pas dire des urgences.