Le candidat de la CVE, Dr. Kane Hamidou Baba dénonce une « dérive ethno-raciale du pouvoir »

14 July, 2019 - 20:21

Dans un point de presse tenu, ce vendredi, 12 juillet à la CASE, Dr. Kane Hamidou Baba, a déclaré que la  Coalition Vivre Ensemble (CVE) dont il était le candidat   à la dernière présidentielle  du 22 juin, ne peut pas s’engager dans un processus de dialogue avec le pouvoir  sans garantie de succès. Et de préciser : nous n’avons jamais refusé le principe du  dialogue mais, il faut que des conditions soient réunies pour  lui garantir un succès, nous ne dialoguons pas pour dialoguer, mais  pour faire avancer les choses, indique HBK.

Pour cela, il  pose  des préalables : nous ne pouvons pas  nous engager dans un quelconque dialogue  tant qu’un seul  de nos  militants  est  en détention  dans ses geôles. Selon les chiffres  avancés par  le conférencier, des militants n’ayant commis aucun délit croupissent encore dans des commissariats  ou en prison, et pour suivre cette question, un comité de veille a été mis en place au lendemain du scrutin du 22 juin. Certains ont été condamnés, d’autres relaxés, d’autres attendent toujours de connaître leur sort. Alors si le pouvoir veut amener les gens à un dialogue, alors qu’il fasse un geste de décrispation, en libérant nos militants et en levant cet état de siège  qui ne dit pas son nom, avec des mitrailleuses  et des blindés dont les fusils sont pointés sur les populations de certains quartiers favorables à la coalition. En effet, face à la répression  et les arrestations  qui  se sont abattues sur  les militants et sympathisants de la CVE, Kane Hamidou Baba  n’hésite pas  à  dénoncer un ciblage ethnique dont l’objectif était, selon lui,  de dresser les mauritaniens, les uns contre les autres, de rééditer les évènements douloureux   de 89 et de  détourner les  mauritaniens de son holdup électoral. Le gouvernement  a voulu transformer  une crise post électorale en  une dérive ethnico-raciale ; ce qui s’est passé est très grave, martèle HBK, on a failli brûler ce pays, on a voulu pousser une guerre civile,  à des incidents diplomatiques avec des voisins,  pour tout simplement  maquiller un holdup électoral ; nous le dénonçons avec la dernière énergie, affirme Kane.  Une  manœuvre qui n’a pas prospéré, se réjouit-il , parce que les  mauritaniens ne sont pas dupes ; ils ne sont pas tombés dans le piège du gouvernement dont l’autre objectif non avoué était de provoquer un chaos  et donc surseoir aux élections.   

Revenant sur les résultats de la présidentielle et  son propre score, le président Kane a pointé du doigt la fraude et le bourrage des urnes orchestrés par le pouvoir  et ses suppôts. Le score que la CENI nous a attribué  ne reflète en rien  les résultats  que les citoyens nous ont donnés, nous en sommes certains  et ce n’est pour rien qu’on s’est  attaqué à nos siège et détruit notre matériel au moment où nous  préparions notre recours devant le Conseil Constitutionnel, c’est vous dire que tout cela était préparé depuis que l’un des candidats a annoncé sa victoire au quelques heures avant la fin du dépouillement  des bulletins.

Parlant de l’avenir de la CVE, HBK a d’abord félicité l’ensemble des  responsables de partis qui la composent, les militants, sympathisants  et la diaspora pour leur engagement sur le terrain et pour le résultat obtenu. Il a ensuite fait comprendre à tous ceux qui s’inquiétaient du sort de cette première coalition qu’ils en feront ce qu’ils veulent, ils l’ont mise en place, l’ont soutenue, ils feront le reste. En d’autre terme, la CVE survivra  à l’épreuve de la présidentielle du 22 juin et des  évènements postélectoraux?