Education nationale : Recrutement de plus de 5000 enseignants

28 September, 2019 - 22:28

Les ministères de l’enseignement fondamental et de la reforme de l’éducation, de l’enseignement secondaire et professionnel et de l’emploi et de la jeunesse et des sports vont procéder au recrutement de 5030 enseignants dont 3000 au profit du fondamental et 2030 pour le secondaire qui bénéficieront de formation d’encadrement de proximité et qui auront droit à toutes les indemnités afférentes à la fonction. Ces contractuels seront affectés dans toutes les wilayas du pays à l’exception de celles de Nouakchott et leurs contrats seront annuellement renouvelés selon la qualité de leurs prestations et les besoins des directions régionales dans lesquelles ils travaillent. Les ministères demandeurs ont publié un communiqué précisant les modalités de leur engagement qui se fera par voie de concours. Tous les Mauritaniens intéressés dont l’âge varie entre 22 et 45 ans peuvent postuler à travers le dépôt au niveau des directions régionales d’un dossier dont le formulaire est disponible entre le mardi 1er et le vendredi 11 octobre 2019. Les candidats au poste d’instituteur doivent disposer d’un baccalauréat alors que ceux de professeur de premier et de second cycle doivent avoir respectivement un Deug et une maîtrise dans la discipline qu’ils veulent enseigner. Les épreuves écrites sont prévues le 27 octobre 2019 et seront suivies pour ceux qui seront retenus d’entretiens oraux. Il est connu que le ministère de l’éducation est le plus grand employeur de la fonction publique au point que 85% voire plus de ses employés qui dépassent la quarantaine de mille sont issus du secteur de l’enseignement. Et que parmi les problèmes structurels qui paralysent ce département, il ya la très catastrophique gestion de ses ressources humaines. Les instituteurs et les professeurs sont dans tous les ministères y compris de l’économie et des finances, des affaires étrangères et de la coopération, de l’intérieur et de la décentralisation, de la Primature et de la présidence. Ils sont dans les secteurs informels : commerçants, techniciens, chauffeurs, intermédiaires…Ils sont dans les cabinets des notaires et des avocats….Ils constituent l’intégralité du personnel de certains ministères comme ceux des affaires islamiques et de l’enseignement originel ou de la famille et de l’enfance. Ils sont dans tous les pays de la sous-région et du monde. Et, comble de la gabegie et de l’injustice perçoivent régulièrement leurs salaires et indemnités totalement indus. Ils sont des centaines voire milliers dans les directions centrales des ministères de l’enseignement fondamental et de la reforme de l’éducation et du ministère de l’enseignement secondaire et professionnel. Ils sont des dizaines et centaines dans les inspections départementales et les directions régionales. Ils sont par centaines dans les surveillances et les directions des études des établissements secondaires. Ils sont dans les cabinets des walis et des hakems. Ils sont dans les organisations de la société civile et certains sont même dans les organisations internationales. Ils sont dans les centrales syndicales. Ils sont dans la rue à vadrouiller à ne rien faire. Tout cela pour expliquer que théoriquement, les instituteurs et les professeurs formés dans les écoles normales (ENI et ENS) ne manquent pas et peuvent, s’il ya une véritable volonté de reformer l’éducation, être redéployés équitablement pour combler les déficits au niveau de tous les établissements scolaires nationaux. Le cas échéant, l’argent destiné au recrutement abusif des contractuels dont les 5030 que les ministères prévoient de faire servira à améliorer les conditions de travail des instituteurs et professeurs revenus sur le terrain.