
Comme si de rien n’était : un soldat meurt, un autre prend sa place. Ainsi vont les traditions de l’armée. Comme prévu, les autres n’ont plus que leurs yeux pour pleurer et constater – bon, disons – les faits.

Ils sont camionneurs, livreurs de pizzas, plongeurs dans les restaurants, taximen, gardiens d’immeubles que l’ignorance crasse a chassés de leur pays. Les autres, locaux ceux-là, sont soit chômeurs désœuvrés, soit délinquants en rupture de ban, soit aigris par une vie qui a souri à d’autres.