
La Mauritanie suspend des contrats portant sur des patrouilleurs chinois
Les sanctions américaines qui frappent Poly Technologies gèlent l’accord conclu entre le géant chinois et l'État mauritanien pour la fourniture de navires patrouilleurs. La marine mauritanienne a ainsi suspendu le contrat de vente de plusieurs de ces navires, attribué au fleuron chinois de l'armement Poly Technologies que les États-Unis accusent d'avoir soutenu l'effort de guerre russe en Ukraine, rapporte Africa Intelligence. Les autorités mauritaniennes ont tenté en vain de lever les sanctions américaines qui les empêchaient d’obtenir des équipements vitaux pour le développement du champ gazier offshore d’Ahmeyim. À la suite de ces sanctions, Washington est intervenu pour bloquer un paiement de quarante millions d’euros du gouvernement mauritanien à la société chinoise, à la grande frustration de celle-ci et des fonctionnaires de Nouakchott, selon le site web. Sanctionné par Washington, le chinois Poly Technologies peine désormais à placer ses navires militaires.
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Fumée et odeur de brûlé : Danger sur la ville
La scène est digne de l’apocalypse. Des milliers de tonnes de détritus brûlent en plein air depuis plusieurs jours. Non dans une zone reculée et inhabitée mais en plein centre-ville qui plus est entre deux hôpitaux : le centre hospitalier national et l’hôpital de traumatologie. La fumée et l’insoutenable odeur de brûlé empestent l’air de tout le voisinage et même eu delà. Les pompiers sont intervenus, semble-t-il, plusieurs fois mais le feu reprend à chaque fois. D’où la question : pourquoi la société, la SMTD en l’occurrence, chargée de la collecte des ordures et la mairie ne conjuguent pas leurs efforts pour nettoyer la zone et y interdire le dépôt d’ordures ? La réponse est simple : la société a tellement échoué dans sa mission que l’Etat a lancé un appel d’offres international pour la collecte, le traitement et l’enfouissement des ordures. Il a été gagné par une société marocaine mais la SMTD ne s’avoue pas vaincue. Son principal actionnaire, Zeine El Abidine ould Cheikh Ahmed, le patron des patrons, à qui rien n’échappe désormais ne veut pour rien au monde rater ce pactole. Plus de 7 milliards de nos anciennes ouguiyas par mois, ça fera désordre s’ils échappent à la boulimie insatiable de cet homme d’affaires, l’un des rares à avoir assuré une transition en douceur entre Aziz et Ghazouani.
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La prévalence de l’excision reste très élevée en Mauritanie
Selon les résultats de l’enquête démographique et de santé 2019-2020 citée par le représentant du FNUAP en Mauritanie, lors de la Journée Internationale de la « Tolérance zéro face à l’excision », jeudi dernier à Nouakchott, « la prévalence du phénomène de l’excision reste très élevée », soulignant que « les données de la troisième phase du programme conjoint UNFPA-UNICEF montrent que 72 156 filles âgées de 0 à 14 ans sont des victimes potentielles des MGF dans les zones d’intervention du programme ».
Pour sa part, madame El Alya mint Sidi Yaaraf, chargée de mission au ministère de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille a indiqué, lors d’un discours prononcé pour la circonstance, que « dans le cadre de sa volonté à promouvoir les droits de la Femme mauritanienne, le Département a déployé des efforts louables pour développer une culture des droits humains faisant du respect de ceux des femmes un pilier très important », ajoutant que « la pratique de l’excision reste répandue en Mauritanie malgré le travail accompli, ces dernières années, par le Département et les autres institutions concernées ».
Et de souligner que « la baisse de la pratique au niveau de la tranche d’âge 15-49 ans a atteint 64%, tandis que, pour la tranche d’âge 0-14 ans, ce recul représente 44% », selon les chiffres fournis par l’enquête nationale de 2019-2020, tandis que « la baisse générale a atteint, depuis 2007, 72% à l’échelle nationale ». Mint Sidi Yaaraf a par ailleurs indiqué que « ce déclin est la résultante d’un plan d’action efficace dans le cadre d’une stratégie nationale de lutte, élaboré et supervisé par le Département en coopération avec les partenaires et les acteurs concernés ».