
Y-a-t-il une véritable politique d’encouragement pour les promoteurs étrangers ? Le code des investissements, dont l’objectif est d’établir un cadre juridique et fiscal attractif pour ceux-là et dont on ne cesse de nous rabâcher les oreilles, il sert à quoi, finalement ? A-t-on vu, depuis sa promulgation, accourir de gros investisseurs dans notre pays, comme on en voit au Maroc et au Sénégal voisins ? Que nenni ! Au contraire, malgré la fondation d’une agence destinée à leur faciliter la tâche, les candidats sont découragés. Ils ne trouvent ni accueil chaleureux ni oreille attentive. Il y a quelques mois, un investisseur étranger – qui préfère garder l’anonymat – arrivait à Nouakchott. Il envisageait la construction d’un complexe touristique en bord de mer. Accompagné de son correspondant local, il se présenta au guichet (vraiment) unique de l’APIM pour y exposer le motif de sa visite. On lui expliqua qu’il ne pouvait être aidé qu’en aval, pas en amont ; c’est-à-dire… lorsque son projet aurait vu le jour ! Un terrain pour son projet ? En cette quête expédiée, par la direction du Tourisme, au ministère du Patrimoine de l’État, il n’y fut pas plus le bienvenu. Et ainsi démoralisé, le voilà embarqué pour Dakar… où il est reçu, le même jour, à bras ouverts par deux ministres ! L’un d’eux lui rend même visite à l’hôtel et lui promet que rien ne serait épargné pour que tous ses projets voient le jour… « L’hospitalité mauritanienne, qu’en reste-t-il ? », s’interrogeait un certain Mohamed Hademine, il y a une dizaine de jours, sur CRIDEM. Flûte ! Quelqu’un l’aurait-elle vendue à nos voisins ?
Ahmed ould Cheikh