Mme Dieynaba Ibrahim Talla, Conseillère de la Présidente de la Commission Nationale des Femmes et Chargée de Mission auprès de la Commission Nationale des Jeunes du Parti El Insaf: «Le 1er août représente bien plus qu’une date commémorative»

5 August, 2025 - 21:14

Le Calame : Le parti INSAf vient de célébrer le 6e anniversaire de l’investiture du président de la République, Mohamed Cheikh Ghazwani. D’abord, que représente cet événement pour une cadre du parti que vous êtes? Ensuite quelle évaluation vous faites de des festivités l’ayant marqué ?

 

Dieynaba Ibrahima Talla : Le 1er août représente bien plus qu’une date commémorative : c’est pour moi le rappel du choix lucide et stratégique fait par la nation en 2019 – celui de la stabilité, de la cohésion sociale et du développement inclusif. En tant qu’actrice de terrain et militante engagée, cette date m’inspire un devoir de continuité : poursuivre l’engagement, accompagner les jeunes, transformer les opportunités en réalités et faire de notre génération une force motrice du développement national.

Les festivités qui ont marqué ce sixième anniversaire ont, à mes yeux, été bien plus que symboliques. À travers les mobilisations régionales, les initiatives citoyennes, les activités culturelles et les témoignages de terrain, on a pu mesurer l’impact du programme Taahoudaty : élargissement de l’accès à l’eau potable, extension des programmes sociaux à travers Taazour, promotion de l’emploi des jeunes, autonomisation des femmes… Ces célébrations ont surtout permis de souligner une dynamique nationale fondée sur l’espoir, la responsabilité partagée et l’action concrète.

 

-Quel rôle le parti INSAF a-t-il joué dans le succès de l’action gouvernementale ?

 

-INSAF n’est pas simplement le principal parti de la majorité présidentielle, c’est un partenaire actif du changement. Depuis 2019, il s’est impliqué aux côtés du gouvernement pour porter la vision du Président dans toutes les wilayas, avec rigueur, méthode et proximité. À travers ses cadres, ses élus et ses bases militantes, le parti a contribué à faire vivre sur le terrain les grandes réformes sociales, économiques et institutionnelles. 

Prenons l’exemple de la mise en œuvre du programme Cheyla dans les zones rurales, ou de l’appui aux coopératives féminines grâce à l’ANSEF : sans l’accompagnement des structures locales du parti, ces dispositifs n’auraient pas eu la même efficacité. INSAF joue également un rôle de relais : il écoute, remonte les attentes, alerte sur les blocages, et agit comme force de proposition. Il permet aussi d’ancrer le discours politique dans la réalité quotidienne des Mauritaniens, ce qui est essentiel pour une démocratie vivante.

 

-La jeunesse a été placée au cœur du second mandat du Président. Pensez-vous que les jeunes nommés dans les institutions sont en mesure de relever ce défi ?

 

-Le Président a fait un pari audacieux en plaçant sa confiance dans une nouvelle génération de cadres, et ce pari commence à porter ses fruits. Jamais la jeunesse n’a été aussi représentée dans les hautes sphères de décision : dans les ministères, les ambassades, les agences publiques. Ce n’est pas une faveur, mais un choix stratégique fondé sur la compétence, la représentativité et l’innovation.

Mais être nommé ne suffit pas : j’en appelle à la conscience et à la responsabilité de ces jeunes leaders. Ils doivent faire preuve d’humilité, de rigueur et de loyauté envers les valeurs de service public. Le mérite doit guider leurs actions, car ils sont devenus des repères pour toute une génération. Le Président a rappelé une vérité fondamentale : l’État peut créer des opportunités, mais il ne peut réussir à la place des citoyens. C’est à chacun de prendre sa part. C’est pourquoi je défends aussi l’idée de rétablir le service militaire ou civique obligatoire: un levier d’éducation citoyenne, de discipline, et de préparation au service de la nation, dans un contexte régional où les défis sécuritaires imposent un esprit de responsabilité.

Propos recueillis par Dalay Lam