Gaza abandonnée/Par Mohamed Ahmed Mokhtar

12 August, 2025 - 18:18

Le temps n'est plus aux spéculations sur les conséquences de l'occupation de Gaza : c'est une situation de fait. Israël a commis sur cette terre palestinienne les pires atrocités, tout détruit, massacré les habitants, affamé, expulsé, emprisonné...

Le spectacle affreux qui nous est imposé, de jour comme de nuit, de défilés de squelettes d'affamés, pieds nus, tendant des casseroles vides, massacrés à bout portant gratuitement pour le plaisir sans susciter de réactions qui vaillent, est à ce sujet éloquent.

   Que peut faire Israël de plus?

   Le sort de l'entité sioniste est celui de tous les criminels, génocidaires sans âmes, qui finissent toujours par être broyés, sans pitié, par la roue de l'histoire : les textes sacrés ainsi qu'une abondante littérature lui sont consacrés.

   La question essentielle sur laquelle tous les efforts doivent désormais converger est la mise en place de mesures concrètes et conséquentes visant l'arrêt immédiat de l'hémorragie non des condamnations du bout des lèvres ou des sollicitations de la clémence des bourreaux.

   Ce qui est regrettable, c'est qu'aucun pays n'est disposé à porter le flambeau. Les plus proches se contentent de hocher la tête à leurs interlocuteurs sans dire un mot sur le sort de deux millions et demi de palestiniens (massacrés, affamés, chassés..) leur laissant le champ libre pour évoquer avec insistance le cas de quelques otages : agents actifs de la colonisation, passant sous silence ou feignant d'ignorer l'avenir de toute une population de persécutés. « Libérez nos otages, que les palestiniens aillent au diable, peu importe... ». S'ils n'entérinent pas implicitement de tels propos, les "défenseurs de Gaza" s'effacent devant leur arrogance.

   D'où peut venir alors le salut ? En tout cas pas du côté des régimes en place mais les populations, de plus en plus éveillées et conscientes peuvent, dans un élan de solidarité avec leurs frères opprimés et en conformité avec les préceptes de la sainte religion, briser les barrières et forcer leurs Etats à changer d'attitude ou à subir les effets néfastes d'une colère incontrôlée.

   Ce qu'il ne faut pas perdre de vue est que les évènements vont à une allure vertigineuse, que ce qui semble irréalisable aujourd'hui peut demain être à portée de main, que certains Etats vont, sans s'en rendre compte, à la dérive, que la résistance palestinienne, aujourd'hui persécutée et abandonnée mais implorant son Seigneur dans tous ses états, aura demain son mot à dire.