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23 September, 2025 - 11:27

Présidentielle 2029 : l’Exécutif rejette les spéculations sur l’après-Ghazouani

À quatre ans de la fin du second et dernier mandat du président mauritanien Mohamed ould Cheikh El Ghazouani, la scène politique est déjà animée par des spéculations sur sa succession, largement relayées sur les réseaux sociaux. Plusieurs noms de hauts responsables gouvernementaux circulent, parmi lesquels le ministre de l’Intérieur, Mohamed Ahmed ould Mohamed Lemine ; le ministre de la Défense, Hanena ould Sidi ; le Premier ministre, Moctar ould Diay ; l’ancien ministre de la Justice, Mohamed Mahmoud ould Boya ; le ministre directeur de cabinet du Président, Nani ould Chrougha, et le ministre des Affaires étrangères, Mohamed Salem ould Merzoug.

Ces rumeurs ont suscité des réactions au sein même de l’Exécutif. Dans une publication sur Facebook, le chef de la diplomatie mauritanienne a dénoncé un « parasitage du travail sérieux » mené par le président Ghazouani, estimant que l’heure est à la mise en œuvre des priorités nationales plutôt qu’à des débats « prématurés » sur l’élection de 2029. Nani ould Chrougha, ministre directeur de cabinet, a pour sa part souligné que « l’équipe gouvernementale reste unie et engagée derrière le Président pour bâtir une Mauritanie forte et prospère ».

 

L'opposition met en garde contre une situation « préoccupante »

Les partis et forces politiques d’opposition en Mauritanie ont affirmé, jeudi, que le pays traverse une situation préoccupante, marquée par un recul des libertés individuelles et collectives, une détérioration des conditions de vie et une répression accrue contre des journalistes, blogueurs et militants politiques, selon un communiqué commun. L’opposition dénonce la hausse de la pauvreté, la dégradation des services de base tels que l’eau, l’électricité, la santé et l’éducation, ainsi que l’absence de volonté de réforme. Elle exige notamment la libération des prisonniers d’opinion, le respect de la Constitution, l’ouverture des media publics à tous et l’autorisation des partis remplissant les conditions légales. Les partis rejettent toute discrimination fondée sur l’origine ethnique, l’appartenance tribale ou la classe sociale et dénoncent les mesures affectant certains résidents étrangers et citoyens mauritaniens. Le communiqué tient le gouvernement « pleinement responsable de la détérioration de la situation » et appelle à un dialogue national inclusif, ouvert à tous et portant sur tous les sujets.

 

Enseignement privé : cadre juridique défini au Primaire et au Secondaire

Un nouveau décret définissant le cadre juridique de l’enseignement privé aux niveaux primaire et secondaire a été publié récemment par le gouvernement mauritanien. Adopté en Conseil des ministres et basé sur la loi d’orientation du système éducatif de 2022, ce texte abroge le décret de 1982, premier cadre juridique de l’enseignement privé dans le pays. Il précise les conditions d’agrément des établissements privés, les obligations des écoles et le niveau d’études requis pour les enseignants, qui ne peuvent être des fonctionnaires en activité et doivent obtenir une autorisation du Département de l’Éducation.

Le décret impose aux écoles privées d’enseigner le programme officiel et de se conformer aux mêmes réglementations que les écoles publiques. Cependant, elles peuvent obtenir l’autorisation d’enseigner un programme étranger aux résidents légaux du pays au niveau primaire et aux Mauritaniens en ce qui concerne les autres niveaux. Enfin, le décret prévoit le retrait progressif du premier cycle primaire de l’enseignement privé d’ici la fin de l’année scolaire 2027 et impose aux établissements de se conformer aux nouvelles dispositions au plus tard en Octobre 2025.