
Agression a Dar naim
Il est inutile de rappeler l’insécurité qui prévaut dans la zone Nord-est de Nouakchott, notamment à Dar Naïm où le taux de criminalité est un des plus élevés de la ville, selon les statistiques de la police. Des bandes de malfaiteurs y résident et opèrent jour et nuit ; certains de ses quartiers sont dangereux pour les passants, même en plein jour. Y sévissent notamment les frères Foïliya et El Eïdhadh...
Il y a quelques jours, un pauvre boutiquier dormait dans une moustiquaire, en plein air devant son échoppe du fait de la canicule. Vers quatre heures du matin, le voilà réveillé en sursaut par le vacarme produit par quatre colosses en train de forcer la porte de sa boutique. « Aux voleurs ! », crie-t-il, un des malfrats se dirige alors vers lui et lui assène un coup de barre de fer sur la tête. Il perd aussitôt connaissance. Heureusement, ses cris ont été entendus par des voisins qui rappliquent, font fuir les voleurs et évacuent immédiatement à l’hôpital Cheikh Zayed le pauvre homme inconscient qui baignait dans une mare de sang. Si la police n'a pas pu mettre, à ce jour, la main sur les criminels, la situation du blessé s'est, par contre, nettement améliorée mais il demeure, aux dernières nouvelles, toujours sous surveillance médicale à l'hôpital.
Fausse alerte
Au quartier Aïn Talh de Teyaret, une fillette de cinq ans a disparu au cours de la journée du mercredi 1er Octobre. Elle avait quitté le domicile familial vers 16h et, ne la voyant pas revenir deux heures plus tard, sa maman inquiète a alerté tout son monde : famille, voisins et tout le quartier. Les recherches commencent, l'information est lancée sur les réseaux sociaux, avant même qu'on informe la police. Aucune trace de la fillette n'est signalée mais les rumeurs vont bon train : « les images d'une caméra de surveillance ont montré un djenk de grande taille traînant la fillette », affirme une femme ; « on a vu un malfaiteur l'emmenant vers l'Ouest », dit une autre.Enfin informée, la police envoie des hommes enquêter auprès des badauds qui occupent maintenant toute la rue en face du domicile de la jeune disparue. Un jeune homme leur déclare avoir vu, de ses propres yeux, un motard portant en croupe une fillette de teint clair. « Ma fille a été enlevée ! », se lamente la pauvre maman en pleurs. Consultant les images-vidéo de la caméra de surveillance d'une maison voisine, les policiers repèrent la sortie de l’enfant coïncidant avec l’approche d’un homme adulte, en sens inverse. Mais, alors qu’on se perd en conjectures sur l’identité de ce passant, voici que, vers 23 h, un homme ramène la petite chez elle ! Il déclare l'avoir retrouvée, complètement égarée, dans un quartier très loin de chez elle, et que c’est grâce aux renseignements de celle-ci qu’il a pu la reconduire at home. La police a passé un long moment à interroger cet homme avant de conclure à son innocence et le relâcher. La fillette a subi des tests médicaux prouvant qu'elle n'a pas été victime de viol.
Les hordes de hooligans
Constat récurrent : à la fin de chaque match de football ou de soirée dansante, la foule de spectateurs – pour la plupart des jeunes en dessous de trente ans – s'éparpille en groupes pour rentrer chez eux. Plusieurs se dirigent vers Sebkha et El Mina, d'autres vers le Ksar et Teyaret, d'autres encore vers le Sud et l'Est (Arafat et Toujounine)... Ces dernières années, des hordes de jeunes djenks dépravés profitent de l’occasion pour voler des fruits aux étalages, voire cambrioler des boutiques ou braquer des passants. La police a déjà mené des opérations pour contrecarrer l'action de ces voyous. Venant du stade Boïdiya, certains de ceux-ci avaient semé la terreur, il y a deux ans de cela, au quartier Carrefour et à Tin Soueïlim...
Ces jours-ci, des soirées musicales sont organisées à l'ancienne maison des jeunes. À leur clôture, des voyous se dirigent vers la Socogim Ksar, y agressent ou braquent tout passant, pillent les étalages et petits commerces. Du coup, personne n'ose plus passer par ces quartiers ou sortir la nuit. Nous interpelons les autorités pour qu'elles mettent fin à cette anarchie avant que cela ne dégénère.
Mosy