
À son excellence le président de la République,
Son excellence le Premier ministre
Mesdames et messieurs les  membres du Parlement,
Veuillez recevoir l’expression de notre considération distinguée.
À la suite de la publication récente des rapports de la Cour des comptes, et au vu des constats précis qu’ils contiennent sur les dysfonctionnements graves dans la gestion des deniers publics au sein de plusieurs secteurs et institutions, il devient du devoir de l’État – à travers ses plus hautes autorités exécutives et législatives – de passer à la deuxième étape naturelle et logique après la révélation des faits :
la reddition de comptes et la récupération des fonds détournés, qu’ils soient investis à l’intérieur du pays ou transférés à l’étranger.
L'exemple algérien est éloquent : le président de la République d’Algérie a annoncé, en toute transparence, la restitution de biens et d’avoirs du peuple détournés, à la suite d’enquêtes judiciaires justes et d’une coopération internationale efficace. Cela a permis à l’État algérien de récupérer des usines, des entreprises, des biens immobiliers et même des hôtels cinq étoiles en Espagne et ailleurs.
De son côté, la Mauritanie a démontré par le passé sa capacité à résoudre des crises complexes par des approches courageuses et novatrices. La gestion du dossier du terrorisme par le dialogue, appuyé sur l’influence religieuse et le sens moral, a permis de réintégrer de nombreux jeunes et d’éviter une dérive majeure.
Mesures urgentes
Cette expérience nationale réussie peut inspirer une démarche de restitution volontaire des fonds publics détournés, pour ceux qui souhaitent régulariser leur situation avant toute procédure judiciaire, dans un cadre respectueux de la justice et de la souveraineté de l’État.
Qu'est-ce qui empêcherait aujourd’hui d’engager les actions suivantes ?
1. Transmission automatique des dossiers de la Cour des comptes au Parquet ;
2. Ouverture d’enquêtes financières complètes et transparentes pour toute personne impliquée ;
3. Gel des avoirs et des biens suspects à l’intérieur du pays ;
4. Activation d’un mécanisme de récupération des avoirs transférés à l’étranger, en coopération avec les États partenaires ;
5. Mise en place d’une procédure volontaire de restitution pour ceux qui souhaitent rendre les fonds détournés avant jugement ;
6. Information régulière du public sur les biens et sommes récupérés au profit du peuple.
Toute absence de réaction après la publication des rapports pourrait être perçue comme laxisme, complicité ou priorité donnée à des intérêts non nationaux, alors qu’une action ferme restaurerait la confiance des citoyens, confirmerait la sincérité de la lutte contre la corruption et établirait que la loi s’applique à tous, sans exception.
Notre demande ne vise qu’à voir appliqués la Constitution, les lois en vigueur, et les engagements officiels déjà annoncés en matière de transparence, de justice et de protection des ressources nationales.
Nous vous prions d’agréer l’expression de nos salutations respectueuses et patriotiques.
Brahim Ould Saleh
Ancien conseiller au CSA
Le 17/10/2025


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