
Le message adressé par le président de la République aux fonctionnaires de l’État sur la nécessité d’agir en cohérence avec l’appartenance à l’État et à la citoyenneté est un rappel important.
Il met en lumière une exigence que j’ai, pour ma part, toujours défendue : celle d’un État fort par la citoyenneté, affranchi des logiques tribales et des appartenances particulières.
En 2023 déjà, lors d’une intervention télévisée, j’avais adressé deux messages dans ce sens au président de la République.
Le premier portait sur la conduite des visites présidentielles à l’intérieur du pays : j’avais souhaité que les fonctionnaires en service à Nouakchott n’y participent pas, afin de permettre au chef de l’État de rencontrer librement les citoyens, d’échanger directement avec les enseignants, les médecins, les acteurs locaux — sans médiation protocolaire.
Le second appel concernait la gouvernance administrative : j’avais invité à rompre avec la logique des nominations fondées sur le poids électoral ou les démonstrations d’allégeance, au profit de la compétence, du mérite et de l’efficacité.
Car, quels que soient les investissements étrangers ou les ressources naturelles dont dispose un pays, rien n’égale la bonne gestion des ressources humaines. C’est elle qui fonde la solidité de l’État, la qualité de l’administration et la confiance des citoyens.
Pendant que certains s’enferment dans des manifestations absurdes, des débats stériles ou dans la logique des divisions, les véritables priorités du pays — la bonne gestion des ressources, la création d’un climat de confiance pour les investisseurs et la lutte contre le chômage des jeunes — peinent à recevoir l’attention qu’elles méritent.
Maître Ahmed Salem Bouhoubeyni
09/11/2025




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