La mairie de Tidijikja a institué, par arrêté, des taxes sur les ordures. Une décision prise lors de la campagne d’assainissement de la ville, entamée le mercredi 20 août, qui vise à mettre de l’ordre dans les dépôts sauvages de détritus. Il est grand temps : ils ont fini d’envahir la Batha, le cours d’eau qui traverse la localité, les espaces publics, les grandes rues et jusqu’aux moindres ruelles. Devant ce flot d’immondices, aussi puantes que variées, les populations de la ville commençaient à grincer des dents, pointant le manque d’initiatives de l’Hôtel de ville.

Contacté, par le Calame, en mai dernier, Saleck Ould Saleck,le maire de la commune, avait justifié qu’en dépit du retard dans les moyens, l’assainissement de la ville était une de ses priorités. A l’en croire, la mairie avait acquis une benne et deux bus, pour transporter les ordures hors de la ville, vers un dépôt définitif. En tout cas, des dizaines de travailleurs, rémunérés par la commune, sont maintenant à l’œuvre, depuis bientôt une semaine, pour dégager, d’abord, la Batha des nombreux tas qui l’encombrent, puis les espaces publics ; les rues et les ruelles, ensuite. Il faut signaler que les deux branches de la Batha qui traversent la ville, d’est en ouest, drainent toutes les eaux de ruissellement qui réalimentent la nappe souterraine, source de vie pour de nombreuses palmeraies, et produisent comme une espèce de microclimat assez doux. C’est aussi auprès d’elles que diverses manifestations publiques sont organisées et que viennent chercher un brin de fraîcheur les citoyens de la ville. La Batha n’est donc pas seulement une espèce de vitrine pour Tidjikja, c’en est le chemin de vie.