Le Rassemblement National pour la Réforme et le Développement (RNRD-Tawassoul/islamiste) nourrit la crainte « d’un coup fourré » de la part du pouvoir au sujet de la présidence de l’Institution de l’Opposition Démocratique, qui lui revient de droit en vertu des 16 députés dont il dispose à l’assemblée nationale à l’issue des élections législatives de novembre/décembre 2013.
Ainsi, au cours des derniers jours, les responsables de la formation islamiste ont multiplié les déclarations pour réclamer l’application du statut de l’opposition.
Au cours d’une tournée récente à l’intérieur du pays, le président du RNRD, Mohamed Jemil Ould Mansour a affirmé que sa formation « commence à douter sérieusement de la volonté du pouvoir quant à l’application de la loi de 2007 portant statut de l’opposition et déterminant les conditions d’attribution de son chef de fil .
Nous avons envoyé une lettre au Conseil Constitutionnel et choisi un des dirigeants du parti, actuellement maire d’une commune de Nouakchott (Arafat) pour occuper le poste. Mais jusque là, on ne note aucune réaction de la haute juridiction. Une ambigüité qui fait craindre une mauvaise intention de la part du pouvoir ».
Les élections législatives 2013 en Mauritanie, rappelle-t-on, ont été boycottées par l’opposition historique.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?