Le fonctionnement du conseil municipal de Selibaby, capitale régionale du Guidimakha, est paralysé depuis plusieurs mois par une guerre de clans opposant les partisans de Sidney Sokhona, ancien dignitaire du régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, recyclé par le pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz, à ceux de Yahya Kane, éternel soutien de tous les pouvoirs qui ont régné sur la Mauritanie depuis l’indépendance.
Chacune des deux (2) tendances précitées dispose de 5 conseillers dans le bureau municipal dirigé par le maire, El Hadramy Ould Weddad, un officier de gendarmerie à la retraite, qui semble être complètement dépassé par les événements.
Ces chapelles féodales, qui recoupent de manière schématique et même outrageusement simpliste, la classification ethnique Soninké/Peul, datent des premières années de l’indépendance qui ont vu naître les clans Yahya Kane contre feu Soumaré Diaramouna.
La faiblesse de la perception à travers un prisme ethnique vient du fait qu’au sein de la tendance historique de Kane Yahya on retrouvait de nombreux soninkés à l’image des Camara Seydou Boubou et feu Almamy Dramé.
Constat également valable pour celle du défunt ancien ministre Diaramouna Soumaré, qui était l’allié de Abdoul Dia, ex Secrétaire Général du ministère de l’intérieur.
Saisi du problème à la faveur de sa dernière visite à Selibaby, le président Mohamed Ould Abdel Aziz tarde à réagir laissant ainsi la ville avec ses vieux démons.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?