Les autorités sanitaires sénégalaises prennent les devants en instruisant les services compétents (médecins chefs de région, médecins chefs de district et gouverneurs de régions), suite aux informations fournies par l’Institut Pasteur de Dakar.
Selon les données disponibles, « des cas de Dengue sont actuellement signalés dans certaines régions du Sénégal, de même que dans certains pays de la sous-région ». Même si explicitement la Mauritanie n’est pas nommément citée, tous les regards semblent braqués sur Nouakchott où une mystérieuse fièvre sévit, depuis quelques semaines sans que le gouvernement ne monte sur ses grands chevaux et ne mène une riposte.
En dépit d’un diagnostic dressé par un praticien et largement relayé sur les réseaux sociaux, depuis plusieurs semaines et faisant état de cas de Dengue, à Nouakchott, le gouvernement de Ould Hademine observe toujours le mutisme. Jeudi dernier, les ministres de la Santé et de l’Agriculture ont avoué, lors d’une communication conjointe, en conseil de ministres « l’impuissance de leurs services à éradiquer les moustiques qui sévissent à Nouakchottt». Toutefois, le gouvernement n’a ni décrété l’état d’urgence, ni appelé les populations à observer les règles d’hygiène et de protection les plus élémentaires. Les Nouakchottois semblent être livrés à eux-mêmes.
Attitude contraire et parfaitement cohérente chez notre voisin du Sud. La ministre de la Santé et de l’Action Sociale, Mme Awa Marie Coll Seck a invité, dans une correspondance adressée à ses services sanitaires décentralisés, « au renforcement de la surveillance épidémiologique et à effectuer un prélèvement sanguin face à toute personne répondant à la définition de cas conformément aux directives de l’Institut Pasteur ».
Aux dernières nouvelles, six patients atteints d'une fièvre hémorragique sont arrivés ce vendredi soir aux urgences de l'hôpital national et on pense que leurs cas sont liés à cette épidémie de fièvre.